Difficile pour moi de finir ce Blog. Je suis rentrée depuis dimanche et pourtant impossible pour moi de trouver les idées pour terminer cet article.
Après des heures d’avions, un retard d’une heure et une arrivée en pleine nuit, je foule de nouveau le sol français.








Je suis contente de retrouver mes douches chaudes, la nourriture, le fromage, le pain, les pâtisseries… Mais je me sens très nostalgique.
J’ai véritablement vécu une aventure hors du commun qui m’a fait comprendre tellement de choses en si peu de temps. Je me rend compte qu’on s’est habituée à un confort ridicule et que tellement d’efforts pourraient être fait pour avancer vers un avenir meilleur.
Je me sens plus humble et à la fois ridicule. Pour moi ce n’était qu’une parenthèse de vie alors que pour eux c’est la seule vision du monde qu’ils connaissent.
Lors de ma dernière soirée avec Freya elle m’a demandé qu’elles avaient été mes meilleurs souvenirs. J’ai répondu deux souvenirs. Le premier c’est étrange mais c’était à l’hôpital. Le soir où j’ai été admise. Je me sentais seule, pas triste ou inquiète mais juste seule. Je me retrouve pour la première fois de ma vie à l’hôpital et il fallait que ce soit à l’autre de bout de la planète sans soutient et sans famille ni ami à côté…. Enfin c’est ce que je pensais parce que j’avais même pas encore eu mon premier traitement que tous Colobus à débarque dans ma chambre pour savoir comment j’allais. Nancy, Lilian, Fred, Colin, Freya et Anna avaient fait le trajet à 6 dans la petite voiture juste pour me soutenir. A ce moment j’aurais pu pleurer. L’infirmière est rentrée après quelques minutes, a vu le monde dans la chambre et à dis « Waouh grande famille ». J’ai ris à ce moment là et je me suis senti comme la plus chanceuse d’avoir rencontré ces personnes merveilleuses à l’autre de bout de la planète. On ne se connaissait pas deux semaines avant et là ces personnes représentaient ma famille. Les rencontres forgent un caractère et celles ci ont forgé le mien.
Mon deuxième plus beau souvenir est évidemment lié au safari. Je ne pensais pas que cette expérience me transformerait autant. Pourtant elle a remis en question absolument toute ma manière de pensée, mes idées, mon futur métier… Ces quatre journées m’ont apporté tellement de souvenirs inoubliables et de sentiments inexplicables. Je détestais la phrase « il faut le voir pour le croire ». Je considérais qu’on pouvait tout imaginer et tout comprendre si on faisait l’effort d’essayer de comprendre. Mais maintenant que j’ai fait ce périple je me rend compte que je suis incapable de réellement expliquer les émotions et le ressenti que j’avais pendant tout le temps que j’étais là-bas. J’ai réellement vécu des émotions que je ne connaissait même pas ou en tout cas plus. J’ai été émerveillée par chaque détails, par la beauté de la nature sans aucun artifice, sans « aucune » présence parasite de l’humain: pas de maison, pas de câbles électriques, pas de connexion, le seul bruit de la nature. Le souvenir précis qui m’a marqué s’est produit lors de notre dernière traversée à Amboseli. Lorsque nous avons croisé ce groupe d’éléphants qui était en pleine migration des plus jeunes de moins d’un an à la plus âgée en fin de vie. Je vous en avais déjà parlé dans la partie dédiée à mon safari. Ce moment m’a tellement bouleversé qu’encore une fois je ne serais mettre des mots dessus pour l’expliquer correctement. Observer le cycle de la vie en direct, le début d’une vie, la fin d’une autre. C’était la plus belle chose au monde.
Maintenant que j’y réfléchis j’ai encore tellement de souvenirs qui me viennent en tête. Et même si les deux précédents sont ceux qui m’ont le plus marqué, j’en ai tellement d’autres qui tournent dans ma tête:
- mon arrivée déjà accueillie par Anna qui m’a tout de suite pris sous son aile;
- la visite des villages aux alentours et me rendre compte que si nous on a pitié de leur pauvreté eux ont pitié de notre richesse, ils t’ouvrent les yeux sur le monde et tellement de chose en quelques phrases,
- la rencontre de tellement de locaux qui vivent de rien, qui rêvent de tous et qui ont besoin de tant et qui pourtant ne lâche jamais leur sourire et leur joie de vivre peu importe le temps à l’intérieur ou à l’extérieur de leur tête,
- Le gentillesse et la bienveillance de maman Nancy qui a croisé tellement de bénévoles au fil des années et qui pourtant continu de prendre soin de chacun d’entre nous et s’intéresse de manière sincère à notre vie et à nos idées, nos envies, nos passions…
- L’accueil et l’écoute de Patience et Lilian qui n’arrêtent jamais de nous encourager à nous épanouir au sein de leur projet mais aussi au sein des nôtres
- La richesse culturel de ce pays que je connaissais si peu avant. Des traditions qui se perdent pour une envie de ressembler aux pays comme la Chine ou européens
- Les repas répétitifs qui pourraient rendre dingue n’importe quel européen mais qui est complètement normal là-bas
- La sérénité et la tranquillité. Là où personne ne te pousse à bout, ne te presse ou ne t’agresse pour que tu ailles plus vite, que tu fasses mieux et plus. « Considère que tu vas à ton rythme et ce qui doit arriver finira par arriver. L’impatience ne mène à rien d’autre que la colère, la déception et le désespoir »
Bref. Tout ça pour dire que je ne pourrais peut être plus voir le monde et les choses comme je le faisais par le passé. J’adorerai retourner un jour là-bas ou alors partir autre part pour découvrir le reste du monde. Je verrais de quoi mon avenir est fait. D’ici là je compte bien ouvrir grand les yeux.