Bonjour tout le monde! Aujourd’hui c’est une longue journée qui s’est déroulée avec une ribambelle d’imprévus. Belle journée cela dit, remplie de nouvelles connaissances !!
Début de journée à 8h comme d’habitude (déjà une habitude). Aujourd’hui, je suis dans le groupe qui s’occupe du nettoyage. Après avoir trouvée tous le matériel nécessaire et à ma taille, me voilà seau à la main droite et ballet dans la gauche. Le premier enclos à nettoyer est celui du groupe des vervets. Le but est de les passer d’un côté de l’enclos pour nettoyer et ensuite faire l’inverse. D’abord, on retire les branches d’arbres qui sont vraiment mais alors vraiment très en hauteur. Donc dès la première tâche, c’est déjà compliqué. Ensuite on nettoie les murs, puis le sol, puis on rince les enrichissements présents et on remet de l’eau. Une fois que tout est propre dans la première partie, on passe les vervets dans la seconde et on refait le même travail. On passe à l’enclos des petits et on fait la même chose. Puis il est temps de donner à manger aux jeunes. La préparation se fait avec trois assiettes à moitié remplies de pastèques, bananes et de choux.
A peine la nourriture donné, nous recevons un appel pour aller récupérer un babouin adulte qui a été blessé par des barbelés. Dans les coins privés de forêts, il y a beaucoup de pièges qui sont installés par les communautés car les babouins volent souvent de la nourriture ou tue leurs animaux de compagnie. Ici, une fois sur place on se rend compte rapidement que la communauté n’est pas enchanté de notre présence et du fait que nous souhaitions sauver cet individu. Par la force des choses, il nous est alors impossible de venir en aide à l’animal. Peut être une prochaine fois si nous le recroisons…
De retour au centre, nous partons récupérer des branches ainsi que des feuilles coupées qui nous servent de litière pour les plus jeunes. Nous passons par des coins de forêts magnifiques, des petits villages et pleins d’endroits sympathiques. Avec le soleil qui tape sur nos têtes nous finissons par rentrer et installer tous ce que nous venons de récupérer. Puis il est temps d’aller manger.


L’après-midi se déroule également de manière décousu. Nous commençons par préparer les rations pour tous les singes présents (le groupe de vervets adultes, les vervets avec leur mère de substitution, les jeunes Sykes, Tijara ainsi que le jeune bush galago et les petits de la quarantaine). Par la suite nous étions censés nous occuper de nettoyer la quarantaine, mais un nouvel appel nous empêche de suivre notre planning. Direction deux endroits: le premier définitivement moins sympathique. Nous avons reçu un appel pour un Sykes retrouvé mort près des propriétés d’un hôtel. Arrivés sur place, on se rend compte qu’il devait surement être là depuis hier soir. Des vers et des mouches avaient déjà envahis son organisme et mangé une grande partie de sa tête. L’odeur est nauséabonde, mais je suis aussi là pour ça. Le plus triste est que le reste de son groupe n’arrive pas encore à se rendre compte qu’il est déjà mort et quand nous approchons, ils nous envoient des cris de menace pour nous prévenir que nous ne sommes pas les bienvenu sur leur territoire et encore moins près de leur « frère ». Nous parvenons finalement à le récupérer pour le mettre dans un sac poubelle à l’arrière du 4×4.


Le deuxième travail un peu plus sympathique nous emmène à la rencontre d’un habitant d’un des villages d’à côté qui nous appelé pour qu’on vienne récupérer un bébé vervet. Sa sœur lui avait ramené de ses dernières vacances. Le petit est bien plus sauvage que Tijara et c’est une bonne chose pour lui, mais pas nécessairement pour nous qui devons le ramener au centre car il est trop petit pour survivre seul dans la nature. Heureusement que les bananes existent… Un petit morceau suffit à le convaincre d’approcher.

Meme ssi l’achat, la détention et la vente d’animaux sauvage est illégale dans le pays, il arrive souvent que le centre reçoive des appels pour ce genre de situations. Il y a deux cas de figures: soit les personnes ont vu un bébé seul, sans la mère dans les parages, et par simple bonne volonté veulent aider en lui donnant manger mais en restant à distance. Seulement cela incite l’animal à faire confiance à l’homme, à attendre sa nourriture et à possiblement devenir agressif par la suite s’il n’a pas ce qu’il veut. Cela part d’une bonne attention mais n’a que très rarement de bonne chance de réussite. La deuxième option est qu’ils aient récupérer un bébé simplement parce qu’ils le trouvaient mignon, l’ont amené chez eux pour l’avoir comme animal de compagnie. Après d’un certain âge, le singe acquiert des comportements de dominants et de là souvent des violences sont de mise. Un animal sauvage N’EST PAS un animal de compagnie. Il appartient à la nature et n’a rien à faire dans un salon (#nopet). Un peu de prévention : Si vous trouvez des animaux blessés, ne tentez pas de les approcher. Si c’est un adulte il pourrait être agressif envers vous et si c’est un bébé vous l’inciterez à prendre de mauvaises habitudes. Chercher sur internet et vous trouverez sûrement un numéro à appeler, peu importe où vous êtes, pour que des personnes qualifiées prennent le relais.
De retour à mon histoire. Une fois dans la cage, nous repartons au centre. Sur le trajet, nous déposons le corps du Sykes dans une décharge prévue pour les animaux. A cause des vers, nous ne pouvons pas le ramener à la clinique pour une autopsie. Nous nous arrêtons également pour prendre plus de branches. La fin de journée consiste à remettre des branches, distribuer la ration du soir et fermer tous les cadenas pour conclure la journée.

Ce soir pas de sortie à la plage de prévu. A la place, petit tour en ville avec Freya pour trouver quelques magasins et faire des courses. Fin de journée

