Retour à la réalité

Difficile pour moi de finir ce Blog. Je suis rentrée depuis dimanche et pourtant impossible pour moi de trouver les idées pour terminer cet article.

Après des heures d’avions, un retard d’une heure et une arrivée en pleine nuit, je foule de nouveau le sol français.

Je suis contente de retrouver mes douches chaudes, la nourriture, le fromage, le pain, les pâtisseries… Mais je me sens très nostalgique.

J’ai véritablement vécu une aventure hors du commun qui m’a fait comprendre tellement de choses en si peu de temps. Je me rend compte qu’on s’est habituée à un confort ridicule et que tellement d’efforts pourraient être fait pour avancer vers un avenir meilleur.

Je me sens plus humble et à la fois ridicule. Pour moi ce n’était qu’une parenthèse de vie alors que pour eux c’est la seule vision du monde qu’ils connaissent.

Lors de ma dernière soirée avec Freya elle m’a demandé qu’elles avaient été mes meilleurs souvenirs. J’ai répondu deux souvenirs. Le premier c’est étrange mais c’était à l’hôpital. Le soir où j’ai été admise. Je me sentais seule, pas triste ou inquiète mais juste seule. Je me retrouve pour la première fois de ma vie à l’hôpital et il fallait que ce soit à l’autre de bout de la planète sans soutient et sans famille ni ami à côté…. Enfin c’est ce que je pensais parce que j’avais même pas encore eu mon premier traitement que tous Colobus à débarque dans ma chambre pour savoir comment j’allais. Nancy, Lilian, Fred, Colin, Freya et Anna avaient fait le trajet à 6 dans la petite voiture juste pour me soutenir. A ce moment j’aurais pu pleurer. L’infirmière est rentrée après quelques minutes, a vu le monde dans la chambre et à dis « Waouh grande famille ». J’ai ris à ce moment là et je me suis senti comme la plus chanceuse d’avoir rencontré ces personnes merveilleuses à l’autre de bout de la planète. On ne se connaissait pas deux semaines avant et là ces personnes représentaient ma famille. Les rencontres forgent un caractère et celles ci ont forgé le mien.

Mon deuxième plus beau souvenir est évidemment lié au safari. Je ne pensais pas que cette expérience me transformerait autant. Pourtant elle a remis en question absolument toute ma manière de pensée, mes idées, mon futur métier… Ces quatre journées m’ont apporté tellement de souvenirs inoubliables et de sentiments inexplicables. Je détestais la phrase « il faut le voir pour le croire ». Je considérais qu’on pouvait tout imaginer et tout comprendre si on faisait l’effort d’essayer de comprendre. Mais maintenant que j’ai fait ce périple je me rend compte que je suis incapable de réellement expliquer les émotions et le ressenti que j’avais pendant tout le temps que j’étais là-bas. J’ai réellement vécu des émotions que je ne connaissait même pas ou en tout cas plus. J’ai été émerveillée par chaque détails, par la beauté de la nature sans aucun artifice, sans « aucune » présence parasite de l’humain: pas de maison, pas de câbles électriques, pas de connexion, le seul bruit de la nature. Le souvenir précis qui m’a marqué s’est produit lors de notre dernière traversée à Amboseli. Lorsque nous avons croisé ce groupe d’éléphants qui était en pleine migration des plus jeunes de moins d’un an à la plus âgée en fin de vie. Je vous en avais déjà parlé dans la partie dédiée à mon safari. Ce moment m’a tellement bouleversé qu’encore une fois je ne serais mettre des mots dessus pour l’expliquer correctement. Observer le cycle de la vie en direct, le début d’une vie, la fin d’une autre. C’était la plus belle chose au monde.

Maintenant que j’y réfléchis j’ai encore tellement de souvenirs qui me viennent en tête. Et même si les deux précédents sont ceux qui m’ont le plus marqué, j’en ai tellement d’autres qui tournent dans ma tête:

  • mon arrivée déjà accueillie par Anna qui m’a tout de suite pris sous son aile;
  • la visite des villages aux alentours et me rendre compte que si nous on a pitié de leur pauvreté eux ont pitié de notre richesse, ils t’ouvrent les yeux sur le monde et tellement de chose en quelques phrases,
  • la rencontre de tellement de locaux qui vivent de rien, qui rêvent de tous et qui ont besoin de tant et qui pourtant ne lâche jamais leur sourire et leur joie de vivre peu importe le temps à l’intérieur ou à l’extérieur de leur tête,
  • Le gentillesse et la bienveillance de maman Nancy qui a croisé tellement de bénévoles au fil des années et qui pourtant continu de prendre soin de chacun d’entre nous et s’intéresse de manière sincère à notre vie et à nos idées, nos envies, nos passions…
  • L’accueil et l’écoute de Patience et Lilian qui n’arrêtent jamais de nous encourager à nous épanouir au sein de leur projet mais aussi au sein des nôtres
  • La richesse culturel de ce pays que je connaissais si peu avant. Des traditions qui se perdent pour une envie de ressembler aux pays comme la Chine ou européens
  • Les repas répétitifs qui pourraient rendre dingue n’importe quel européen mais qui est complètement normal là-bas
  • La sérénité et la tranquillité. Là où personne ne te pousse à bout, ne te presse ou ne t’agresse pour que tu ailles plus vite, que tu fasses mieux et plus. « Considère que tu vas à ton rythme et ce qui doit arriver finira par arriver. L’impatience ne mène à rien d’autre que la colère, la déception et le désespoir »

Bref. Tout ça pour dire que je ne pourrais peut être plus voir le monde et les choses comme je le faisais par le passé. J’adorerai retourner un jour là-bas ou alors partir autre part pour découvrir le reste du monde. Je verrais de quoi mon avenir est fait. D’ici là je compte bien ouvrir grand les yeux.

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Jour 28

C’est bientôt la fin… Le réveil est compliqué ce matin. Pas à cause de l’heure (puisque depuis que je suis ici mon cerveau se réveille tout les jours à 6h), pas non plus à cause du micro-ondes et du grille pain qui décident en même temps de ne pas fonctionner pour mon avant dernière petit déj… Non tout simplement parce que ça y est c’est ma toute dernière journée de travail ici.

J’effectue mon rituel journalier Kenyan pour la dernière fois. Une fois la réunion fini nous sommes avec Freya pour finir l’aménagement de notre enclo. Je dis notre enclo finalement parce qu’on a mis tant d’énergie, de travail, de passion et de temps (j’ai même fini les fesses à l’air à cause de ça mais ça c’est une autre histoire ) que c’est comme si ce projet était un peu le nôtre finalement.

Me demander pas pourquoi j’ai qu’une chaussure
Odeline en prison
Le résultat presque final
On a eu le droit à un peu d’aide

On parvient à tout finir dans la journée dédiée et à 15h on est prêtes pour notre dernière visite. Maintenant que le lieu est prêt, Nancy nous a proposé d’avoir une visite privée de Diani Beach Turtles. Ce que nous acceptons bien sûr avec grand plaisir.

A ma grande joie (et surprise) tout est toujours en place, rien n’est tombé par terre et Jamina nous propose de faire la visite guidée privée (on en a de la chance).

Une fois rentrées, c’est le moment de faire ma valise et de dire au revoir à tout le monde. Demain matin je pars de CC à 6h du matin et bien évidemment, à part Nancy et Freya personne de sera présent pour me dire au revoir. Je dis au revoir à tout ceux que je peux croiser, le seul que j’ai loupé c’est Sam. Patience et Lilian m’offre un gros câlin et me souhaite pleins de bonnes choses. On discute déjà de mon retour sur place et du fait que je dois ramener ma mère pour la prochaine fois (maman t’as pas le choix). Les adieux sont brefs, je n’ai pas envie de m’eterniser et de pleurer. Pour l’instant mon cerveau n’arrive pas vraiment à comprendre que je vais partir. Je ne réalise pas tout à fait pour le moment. Je pense que ça viendra plus tard.

Direction la plage !!! Dernier cocktails avec Freya accompagnés du groupe local, comme à mon arrivée le premier soir avec Anna, finalement la boucle est bouclée.

J’adore l’eau c’est un fait connu
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Jour 26 et 27

Mercredi je suis de retour avec les animaux et Henry. C’est une journée tranquille qui se dessine. Pas besoin d’aller cherche des branches, pas d’appels urgents et un nettoyage classique. Alors on s’y met avec Auriane (la volontaire française qui est arrivée pendant mon safari). On en profite pour discuter de tout, de musiques, de vieux films… Tout ça pendant qu’on coupe les fruits faut pas déconner on reste efficace. Bon au final on a peut être été un peu efficace parce qu’on a coupé deux fois plus de fruits que prévu. Bon c’est pas grave les singes auront une plus grosse ration aujourd’hui.

Back at the beach à la fin du travail. Il fait beau alors on en profite pour prendre des photos et manger autre chose que des pâtes aux légumes, du japati, ougali et chili.

Jeudi je travaille sur le nouvel enclos des primates. C’est un peu la conclusion de mon travail ici avec Freya. Dès le départ, ils nous ont demandé nos conseils et nos idées pour créer un enclos diversifié et avec de nombreux enrichissements. On a cherché les idées, récupérer le matériel, préparer les enrichissements et maintenant nous voilà dans l’enclos en train de tout placer pour avoir le meilleur résultat possible.

A la fin de journée il nous reste encore quelques choses à placer demain mais nous sommes pas mal fatigué. On décide avec Freya de partir en ville faire quelques courses pour elle et profiter une dernière fois du café du coin pour prendre des pancakes pour le gouter (une tuerie!!).

Puis rentrées à la maison c’est adieu à Auriane qui part en Safari le lendemain matin et que donc je ne reverrai pas et création de bracelet brésilien pour Lilian qui en a demandé un à Freya et à moi.

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Jour 24 et 25

Aujourd’hui je suis excusée par Nancy elle-même pour aller finir mes tresses PENDANT mes heures de travail. Je suis vraiment « son bébé » comme elle dit.

Il ne reste quasiment rien à faire et pourtant je rentre seulement à 11h de mon périple. Mais je suis merveilleusement contente du résultat ! En plus les filles sont vraiment adorables. Si je reviens un jour je serais déjà où aller pour me faire coiffer. D’ailleurs c’est exactement ce que je dis à Jamina qui me répond en rigolant. C’est parfait ça me laisse le temps de te trouver un mari.

De retour au centre je travaille de nouveau avec patience sur la partie réseaux sociaux. Malheureusement c’est absolument infernal à quel point la connexion est mauvaise en ce-moment et je ne parviens à faire que 1/4 de ce que j’avais prévu de faire.

A 16h30 alors que je suis censée avoir finie depuis 16h, Lilian nous appelle car du côté « animal care » ils sont en galère. Sam et moi partons donc aider le reste de l’équipe.

Le temps est encore magnifique et on a envie de manger dehors alors direction la plage. Nous avons passés un super moment entre filles à littéralement parlé de tous les sujets qui nous passaient par la tête. C’était vraiment agréable de sortir du context de l’association.

La journée du mardi se limite à de la paperasse dans le bureau pour toujours les réseaux sociaux puis finalement de la recherche de levée de fonds pour l’association.

Pendant cette journée un peu particulière où tout le monde est malade je suis impatiente de finir le travail.

La journée se termine rapidement et après deux heures de tatouages. Je suis de retour à la maison pour un gros dodo.

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Jour 22 et 23

C’est déjà le week-end alors que je viens à peine de reprendre le travail.

La journée de samedi est tranquille. Il pleut à torrent le matin alors je traîne sur mon ordinateur le temps de faire mon blog mais aussi de finir ce fichu réel. A cause de la pluie, la connexion internet est catastrophique alors c’est un véritable enfer de faire quoi que ce soit lié à internet.

Vers 11h30 Lilian arrive pour nous présenter sa sœur et au même moment on observe juste à côté de la maison un vervet blessé. J’aurais aimé pouvoir vous montrer la vidéo ici. C’est l’opération la plus rapide qu’on ait eu à faire. Une rapidité exceptionnelle pour rentrer dans la cage alors que Lilian se trouvait encore à côté. Définitivement une opération rondement menée.

Après avoir passée la matinée entière sur l’ordinateur je finis enfin par boucler le réel et l’envoyer à Patience. C’est satisfaisant quand c’est fini! Restez alerte sur le compte de Colobus Conservation les prochaines vidéos sont de mes faits.

Avec Freya on décide d’aller manger à la plage parce que ugali, riz et Chili tous les jours ça commence à nous fatiguer. L’heure d’une pizza s’impose !!

Le temps est exceptionnel l’après midi. Il fait beau. Il fait chaud. C’est parfait pour une séance bronzage et baignade.

Une fois l’après midi passée, nous voilà de retour au centre pour s’occuper de notre nouveau chat rouquin mais surtout bruyant !!

On finit la soirée à faire des bracelets brésiliens avec Freya, tranquilles dans notre chambre. J’ai appris à faire de nouveaux motifs !!

Dimanche est encore plus tranquille. On fait une grasse matinée et une envie de rien faire nous prend.

A 13h j’ai rendez-vous avec Nancy pour aller me faire tresser les cheveux. Les prix ici sont extrêmement bas pour se tresser les cheveux c’est fantastique !

Bien évidement comme d’habitude tout le monde sous estime mes cheveux et pense que ça va être rapide et efficace. Pas du tout… À 22h je sors du shop avec encore des tresses à faire. On était à court de rajouts. De retour ici donc demain matin à 8h30.

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Jour 20 et 21

Le retour au travail est difficile. Dur de revenir à la réalité quand on a passé 4 jours au paradis. Mais pas le choix! Il est temps de s’y remettre.

Jeudi je suis en pleine mission réseaux sociaux. Patience m’explique le travail que je vais devoir effectué pendant les aujourd’hui et demain. Je dois préparer deux reels (vidéos pour instagram): une sur la plantation d’arbres qui a eu lieu la semaine dernière et une sur une journée de travail typique dans l’équipe « animal care ». Je dois également faire un diplôme pour les participants de la dernière édition de C4C (Cruise for Colobus) qui a eu lieu le mois dernier. Je dois également répondre aux mails des différents parcs qui me sont parvenus dans le courant de la semaine. Comme dimanche c’est la fête des mères au Kenya, j’ai également un reel à préparer sur la thématique avec des vidéos des mamans singes. Enfin bref, mes deux jours vont être bien chargés. Si jamais j’ai du temps de libre au milieu de ça, je peux également aller prendre de nouvelles photos et vidéos qui pourront être utilisés pour d’autres projets. Etant donné que la pluie est au rendez-vous cette dernière tâche semble compromise.

Je commence par le diplôme, puis la vidéo pour la fête des mères et je finis par celle sur la plantation d’arbres. Nancy me choppe alors au passage pour aller récupérer ma carte bleue (toujours coincée à la banque). Heureusement que maman Nancy est là. Sans elle je n’aurais pas pu faire mon safari. C’est elle qui m’a avancé tout l’argent pour que je puisse partir. Un vrai Ange. Il faut que je trouve un cadeau à lui offrir.

Une fois que j’ai pu remboursé l’intégralité de mes dettes, la fin de journée passe très vite. Je commence à écrire mon blog pour le Safari (trier les photos est un vrai enfer!). Puis on s’occupe de Tijara, douche et dodo après cette longue journée sur ordinateur.

Vendredi j’apprends que je ne suis pas en service pendant le weekend car « les bénévoles ne travaillent pas le weekend ». Aujourd’hui je dois encore améliorer le reel de la plantation avec des vidéos. J’appelle donc Anna à la rescousse. Même en direct de Nairobi, elle m’aide en m’envoyant tout son stock de vidéos. Alors que je suis en plein dans ma création. Nancy vient réquisitionner mon aide ainsi que celle de Sam pour aller aider l’association des tortues « Diani Turtle Watch) qui est également dirigée par Luciana (la directrice de Colobus Conservation). Les deux associations sont donc liées et comme ils sont en sous-effectif là-bas, notre présence est indispensable. Il doive déménager toute leur salle car le propriétaire de leur ancien local a décidé de le récupérer pour faire des nouveaux airbnb. C’est vrai que attirer des touristes c’est bien plus important que la protection des tortues vertes et des tortues de Hawksbill…

Bref il faut donc qu’on raccroche toutes pancartes dans le bon ordre et de manière assez esthétique pour que ça attire l’œil des lectures. Ce travail, qui je le pensais aller nous prendre maximum la matinée, a duré toute la journée (j’ai pu mangé qu’à 15h). Finalement pas le choix ce weekend je vais quand même travailler pour finir le travail de Patience.

Pause café alors qu’on a même pas commencé à travailler
Oui c’est une véritable tortue empaillée
On est quand même fiers du résultat

PS: on nous a demandé de rester sérieux pour la photo. Comme vous pouvez le constater on a bien suivi la consigne…

Le soir nous décidons de sortir boire un verre aux Backpackers pour fêter l’anniversaire de Wendy qui était la veille. Notre soirée ne s’éternise pas car nous sommes toutes épuisées de cette interminable journée. Un nouveau chat errant a fait son apparition dans le secteur. C’est un mâle blanc et roux, ultra câlin, bavard et rempli de tiques. Mais il est trop mignon!

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Safari

Avant toutes choses, je dois vous dire que je ne sais même pas par où commencer. Il n’y a aucun mot qui pourrait définir ce que je viens de vivre. C’est surement l’expérience la plus magnifique et merveilleuse que j’ai vécu de toute ma vie. La beauté des paysages, les animaux dans leur milieu naturel, la différence de culture de la communauté Masaï, la pauvreté, la richesse, le vide, la nature…

Je vais essayer de partager le plus précisément possible ce que je viens de vivre, mais aucune photo ni aucun texte ne pourront réellement rendre justice à ce safari.

Jour 1

Le réveil est très difficile. Mon téléphone sonne à 5h45 pour un départ à 6h30. Beaucoup de route est prévu pour rejoindre le parc national de Tsavo West. Le début du trajet est le même que pour aller à l’aéroport de Mombasa. On sort de Diani, on prend le ferry et on subit le trafic et la conduite atroce des habitants de la grande ville. J’apprends que le symbole de Mombasa est une défense d’éléphant. Au milieu de la ville on retrouve un arc posé là en 1958 représentant ce symbole. Une fois sortie de là une grande route s’offre à nous. De chaque côté on retrouve un paysage qui évolue rapidement en direct. C’est clairement nouveau. Il y a beaucoup de forêts et de grands paysages, des champs, des petites maisons aux toits en palmiers ou en taule et finalement des montagnes. On ne croise que de tous petits villages pendant les nombreuses heures qui nous séparent de Tsavo West. Vers 10h, nous nous arrêtons dans un café pour prendre une pause bien méritée pour nous et le chauffeur. Un magasin est également présent. Il y a de tout: des posters, des figurines, des portraits, des bijoux… Il y en a pour tous les gouts et pour une fois, tous est réellement fait à la main.

Vers midi je vois mes premiers zèbres sauvages, 3 adultes et un plus jeune broutant tranquillement sur le bord de la route à quelques kilomètres de Tsavo West. Un peu plus loin nous traversons le pont tragiquement connu pour la mort d’une centaine d’hommes mangés par des lions lors de la construction de la voie ferrée qui relie Mombasa à Nairobi. L’endroit s’appelle Manitas. Un film a été fait ainsi qu’un livre écrit pour raconter cette horrible histoire.

Tsavo West: après avoir payé l’entrée, Joshua nous ouvre le toit et c’est parti pour le début de notre aventure. Nous devons traverser tout le parc pour rejoindre nos lodges situé au milieu de nul part. Je suis excitée de voir mes premiers animaux complètement sauvages pour mon premier safari. La voiture va vite et nos trois têtes sont dehors, les cheveux au vent. La première a repéré un animal est Freya. Elle trouve en premier, le plus compliqué des animaux à observer, le léopard. Une femelle était en train de se reposer sur le sol, ce qui est assez rare, puisque les léopards ne sont en général que dans les arbres. Personnellement je n’ai le temps que de voir son postérieur courir à vive allure dans la direction opposée. Ensuite tout s’enchaine très vite. On observe beaucoup de dikdik, des impalas, des petits kudu et des dizaines d’oiseaux différents.

Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons au Ngulia Safari Lodge. Je ne m’attendais pas du tout à ça ! C’est absolument magnifique! J’ai l’impression d’être dans un hôtel 4 étoiles au milieu de la nature kenyane alors que nous avons littéralement pris le moins cher de tous. Sur le place, le repas est une merveille, un service de qualité supérieur, une vue extraordinaire, des fleurs colorées et au parfum adorable. A la fin du repas, on va visiter l’autre côté et la vue est encore plus belle. Je suis face à la plus grande étendue de verdure que j’ai vu de toute ma vie. Du vert sur je ne sais même pas combien de kilomètres. Des jumelles sont placés sur un point de vue et à travers on observe de nombreux rhinos dans le sanctuaire présent dans le parc.

Après s’être installées dans la chambre, avoir fait quelques brasses dans la piscine de 2m40 de profondeur et avoir observé un hyrax profiter également du soleil, nous voilà reparti pour une surprise. Nous pensions que le sanctuaire n’était pas prévu dans notre trajet, mais en fin de compte l’entrée est gratuite et nous roulons à toute berzingue en sa direction. Sur le chemin, le deuxième léopard de la journée passe juste devant la voiture. Mais seul Joshua a pu le voir, car nous étions trop occupées à chercher des animaux bien plus loin. Tout est une question de perspective. Nous croisons également nos premiers éléphants. Ils sont grand, majestueux et impressionnants. Même si j’en ai déjà vu en vrai au parc et ai même eu la chance de travailler avec, les voir dans leur milieu naturel est encore plus merveilleux. Au sanctuaire, nous croisons Sinaï, un mâle rhinocéros de 36 ans installé au bord d’une étendue d’eau. Sur le chemin du retour, on retrouve des zèbres et un énorme éléphant mâle. Il a pris la couleur du sol. Celui-ci est rouge et chargé d’argile. D’après Joshua on peut savoir le parcours d’un éléphant en fonction de la couleur de sa peau car ils passent le plus clair de leur temps à s’asperger de poussière.

De retour aux lodges, un petit verre s’impose après cette journée chargée en émotions. Je suis toujours sous antibio donc pour moi c’est coca. Par habitude, le staff des lodges place un os de la viande qu’il utilise pour les visiteurs à un endroit stratégique entouré de lumières. Le suspens est à son comble pendant de nombreuses minutes. Nous attendons tous qu’un félin montre le bout de son nez pour venir gouter le festin qu’il lui propose. Finalement au bout d’une vingtaine de minutes de patience, l’animal arrive. C’est un mâle léopard qui prudemment s’approche de son trésor. Le spectacle est assez perturbant. C’est à la fois sympathique de voir un si bel animal se nourrir en direct, mais si c’est peu naturel que ça gâche un peu le plaisir.

Le repas est servi pour nous également, une merveille pour nous papilles qui n’ont plus l’habitude de manger autre chose que ugali et chili. Alors que nous discutons face à nos plats revigorants, notre serveur s’approche de nous pour nous indiquer qu’une femelle léopard est maintenant sur les lieux. C’est impressionnant à quel point cet animal est discret. Nous sommes vraiment proche et pourtant perdu dans nos pensées nous ne l’avions ni entendu ni vu approcher. S’en est flippant!

Jour 2

Je me suis endormie à une telle vitesse hier soir que je n’ai même pas entendu Freya rentrée dans la chambre. Le lit était super confortable et comme nous sommes dans le centre du Kenya et non plus sur la côte, les températures sont bien plus clémentes, presque fraiches pour ma part. J’ai dormi avec mon pull (enfin celui de maman techniquement) et sous la couverture.

Le réveil à 6h pique définitivement, mais c’est pour la bonne cause, je n’ai pas le droit de me plaindre. Le petit dej à peine dans le ventre (pancake et jus d’orange frais s’il vous plait) qu’on est déja sur la route direction Amboseli. La sortie de Tsavo West est marqué par de nombreux changement de paysages. On passe d’une terre ocre à un sol de lave noir. On passe à côté du volcan Cheun (je ne sais absolument pas comment ça s’écrit) et du Chyulu Hills. Le premier a déclenché un ras de marrée de terreur quand il a érupté, laissant derrière lui ce qu’ils appellent ici « la trainée de lave de Satan ». Nous observons à nouveau des éléphants, des zèbres, des impalas, des gazelles, des girafes (dont un bébé), des autruches et également un mâle oryx.

Au milieu de notre parcours, une pause s’impose à Mzima Springs. C’est une oasis naturelle au bout milieu du parc de Tsavo West. On y retrouve beaucoup de petits singes (vervets, sykes), mais aussi des hippos, des crocodiles et beaucoup de poissons qu’on appelle Babel. Il porte une couleur bleu ciel atypique et magnifique. C’est un ranger qui nous permet de visiter le lieu. Il serait bien trop dangereux de s’aventurer au milieu de toutes ces bêtes sauvages sans aucune protection. Le lieu est paisible. On dirait un petit coin de paradis.

On sort de Tsavo West. Sur les bords des routes aucun câbles électriques, pas de connexion, presque pas de voitures, quelques botoboto, mais les villages sont si éloignés les uns des autres que les trajets doivent être interminables. Beaucoup de personnes se déplacent à pieds. Les chemins sont tracés avec des cailloux sur de la terre rouge, de la verdure et des arbustes ne cachent pas les villageois et leurs habits haut en couleurs. Puis on retrouve des champs et des arbres, des paysans qui travaillent la terre avec pour seul outils leur main.

Anna voulait également que nous faisions une petite pause par un village MasaÎ. C’est ce que nous faisons donc. Nous sommes accueillis par une danse de bienvenu guidé par Siukino ainsi qu’une prière pour que notre safari se déroule pour le mieux, que l’on vive le plus longtemps possible et que nos familles prospèrent. On est invité à prendre place dans le cercle et a dansé avec les femmes. Ma binome s’appelle Léa. Puis, notre guide, Saragi, nous présente sa culture, les maisons, les animaux… Au centre du village se trouve l’enclos des bêtes pour la nuit: ânes, vaches et chèvres se partagent l’espace à l’abris des bêtes sauvages. Ces animaux leur servent pour de nombreuses choses: les ânes portent l’eau jusqu’au village, les ânes et les chèvres sont utilisés pour la viande, les vaches pour le lait et pour se marier. Pour épouser une fille, la dote s’élève à 10 vaches. Les maisons sont construites par les femmes avec un mélange de terre et très solide dont j’ai oublié le nom. Elle sont de très petites tailles car le lieu est frappé par de nombreux vents violents. Il n’y a que deux pièces, la chambre des enfants et la chambre des parents qui sert aussi de salon. Le feu est fait uniquement par les hommes et les femmes le rapportent à l’intérieur de la maison pour pouvoir cuisiner. Il n’y a qu’une seule fenêtre pour évacuer la fumée, le reste du temps, elle est fermée à l’aide de chiffons pour éviter que des serpents rentrent à l’intérieur de la casa. Sur les matelas, il y a de la peau de vache pour ajouter du confort. Une chèvre est gardée à l’intérieur de la maison pendant la nuit pour avoir du lait le matin directement. Le clan Masaï se nourrit uniquement de trois choses: du lait, de la viande et du sang de chèvre. Ni légumes, ni féculents, ni poissons ne sont présents dans le menu. Pour prélever le sang aux chèvres, ils font un garrot pour ne pas qu’elle meurt vidé de son sang trop rapidement.

La langue officiel sur place est la Masaï, mais ils parlent également Swahili et anglais. Raphaël, le docteur, nous présente les plantes qu’ils utilisent pour soigner son peuple. Il a appris la majorité de ses connaissances de son père, mais il est également allé dans une école pour obtenir un diplôme. Les deux plus gros problèmes sont la malaria et les accouchements. Le belifera acacia est utilisé contre la malaria. Il mette l’écorce dans de l’eau bouillante et après plusieurs infusions, le corps le rejette et tu le vomis. Pour les accouchements pas d’hôpital, il y a une sache femme sur place et c’est elle qui est en charge de s’occuper des naissances. Ils utilisent une autre plante pour faire en sorte que le bébé reste de petite taille. Moins de complications sont alors à prévoir si l’enfant est tout petit.

Daniel, le professeur des maternelles nous présente sa classe et les enfants se mettent à chanter ce qu’ils ont appris. Ici, il n’y a pas de feuilles, ni de stylos et très peu de bouquins. Les enfants écrivent sur le sol poussiéreux avec des bâtons et apprennent l’anglais et le Swahili pour pouvoir ensuite entrer dans une école. A la fin du tour nous pouvons acheter des bijoux fait main par les femmes du village, l’argent est soi-disant entièrement reversé pour elles et leurs enfants. Nous sommes par la suite escortés jusqu’à notre voiture par les hommes et c’est reparti !

Au premier croisement (le seul que l’on a croisé depuis des kilomètres), deux routes cimentés cette fois, l’une mène à la frontière tanzanienne, l’autre à Amboseli/Nairobi: notre destination.

Après de très nombreuses heures nous arrivons enfin à notre hôtel: Sentrim amboseli lodges. l’endroit est magnifique (j’ai l’impression que c’est mon nouveau mot préféré). Nous avions eu le droit à un repas à la carte la veille, aujourd’hui c’est buffet à volonté. Repues, Joshua nous propose de prendre une pause. La piscine appelle les filles, pour moi c’est séance bronzage. Le soleil est merveilleusement plus agréable que su la côte, même s’il tape quand même très fort.

Après ce court moment de détente, direction Amboseli. Le parc n’est pas grillagé, ce qui fait que nous pouvons observer les animaux se déplacer en-dehors. C’est le plus petit parc nationale du Kenya avec « seulement » 392km2, mais il est réputé pour être le plus beau de tous. Il a été créé en 1974 et porte également le nom de « empusel »: « plaine ouverte poussiéreuse et salée » en dialecte maa. Le sol est celui de cendre volcanique des éruptions du mont Kilimandjaro il y a un millénaire. Malgré ce qu’on peut penser, cet endroit a toujours été grandement protégé, même avant la création du parc, par les communautés Masaï et ses guerriers. Juste à l’entrée de celui-ci, un panneau indique: « Teach your children what we have taught our children, taht the Earth in our Mother. Whatever befalls the Earth befalls the sons of the Earth. If men spit upon the ground, they spit upon themselves » : « Enseignez à vos enfants ce que nous avons enseigné à nos enfants, que la Terre en notre Mère. Tout ce qui arrive à la Terre arrive aux fils de la Terre. Si les hommes crachent par terre, ils crachent sur eux-mêmes. »

A partir de cet instant tout s’enchaine très vite. En à peine deux heures de temps nous avons vu presque tous les animaux que nous étions venus observer. Tout commence par un éléphant solitaire à quelques mètres de la voiture, des lionnes qui se reposent dans des buissons (je suis aux anges!!!), une femelle et quatre jeunes, des hyènes quasiment en plein milieu du chemin, des phacochères, des zèbres, des gazelles, des buffles. Puis vers la fin de notre périple, un troupeau d’éléphants se trouvent juste sur le bord de la route. Ils mangent tranquille et profitent de l’herbe fraiche neuve puisque les premières pluies depuis de deux ans et demi sont arrivées il y a à peine deux mois. Alors qu’on les observe depuis une bonne dizaine de minutes, un se décide à traverser la route et c’est tout le troupeau qui suit. Certains passent littéralement à à peine un mètre de la voiture. On est excitées, silencieuses avec des yeux ronds comme des billes. Maintenant de l’autre côté de la route, on lève la tête, les nuages ont disparu pour laisser place à la beauté du Kilimandjaro. Ce moment est magique et indescriptible tellement il est merveilleux. Mon cerveau est rempli de milliers de choses, d’une centaine d’émotions à la fois. A cet instant, je me sens toute petite et à la fois rempli de bonheur, de joie et d’envie de vivre. Je ne suis même pas sûre d’avoir déjà ressenti cela une seule fois dans ma vie entière. Je me sens comme la plus chanceuse de toutes à ce moment précis. Je pourrais pleurer. Les prières du clan Masaï pour nous offrir un merveilleux safari ont définitivement fonctionnées. Sur le chemin du retour, le casque sur les oreilles car submergée par l’émotion, personne ne parle dans la voiture. Au loin, un groupe de girafes attrapent des feuilles en haut d’un arbre.

En rentrant j’apprécie ma première vraie douche chaude depuis deux semaines. L’eau me brule la peau mais je n’ai pas envie de bouger de là. Le diner m’appelle (j’ai envie d’œuf à la mayonnaise depuis que je suis arrivée au Kenya !) , puis le feu de camp. Juste avant de rentrer pour dormir, le ciel dégagé, me permet d’observer le plus beau ciel étoilé que j’ai vu de ma vie entière.

Cette journée plus que toutes les autres est gravée dans ma tête je l’espère pour le reste de ma vie!

Jour 3

Réveil au aurore pour le troisième jour d’affilé. Une sortie matinale à Amboseli s’impose. Nous traversons une autre partie du parc où on retrouve un lac. Pendant de très longs mois son niveau était au minimum et à cause du manque de pluie, les animaux souffraient énormément et mouraient. Le parc était un cimetière de crâne et de chair. Heureusement, maintenant que la pluie est revenu, les animaux sont bien moins rachitiques et on ne retrouve plus beaucoup de cadavres sur la route. Il fait tellement froid ce matin qu’on a du mal à sortir notre nez de la voiture.

On observe beaucoup d’oiseaux pendant cette matinée, des hérons, des flamants roses, des plover (oiseau noir et blanc), des aigles et pleins d’autres dont je ne connais même pas les noms.

Nous traversons également un camp abandonné. Anciennement des lodges étaient présents juste à côté du lac, mais la structure n’a jamais été racheté et maintenant le lieu ressemble au tournage d’un film d’horreur. Seuls des babouins sont présents pour rendre ce paysage un peu moins mort, même les arbres sont en décomposition. Avec les filles on since te une histoire dans laquelle on serait des productrices de films d’horreur. Le nôtre s’intitulerais « the baboons zombie apocalypse ». Imaginez le truc: un début de scène avec les maison abandonnées, le décors morbide et les arbres défaillants et puis d’un coup !!! Des babouins zombies qui sortent du décors déterminés à tuer tous sur leur passage. Bon d’accord il faut encore qu’on travaille sur le sénar mais y a déjà de l’idée. On imagine aussi nos vis dans un monde parallèle où on aurait assez d’argent pour racheter ses terres, retaper ses taudis et retransformer ce lieu en quelque chose de grandiose. Finalement on passe notre chemin des idées irréalisables dans la tête. C’est Toujours beau de rêver.

On observe de ce côté des hippo, des hyènes et des cobes .

Puis nous prenons enfin notre petit déjeune tout en haut du plus au point du parc. D’ici la vue est absolument époustouflante. Ca aurait pu être encore plus parfait si Kili ne se montrait pas timide ce matin. Le point de vue nous laisse observer une partie du lac et une énorme partie du parc. On en profite pour prendre le maximum de photos car l’endroit est littéralement paradisiaque. Je fais également la rencontre d’oiseaux gourmands et d’une minuscule araignée sauteuse.

La suite de la matinée est partagée entre des hyènes littéralement à un mètre de la voiture, des éléphants et de nombreuses antilopes/zèbres/impala ainsi que des buffles et des Autruches (que des mâles au passage, aucune femelle en vue).

Après une courte pause repas de retour aux lodges, nous sommes épuisées et partons faire une sieste. Mais la pause n’est jamais trop longue. On est pas venu là pour dormir. Encore de retour au parc, au milieu de tous ces merveilleux animaux, toujours pas de guépard. Mais sur le chemin du retour on a l’immense chance de tomber sur un groupe de lionnes en train de chasser du pumba. C’est la chose la plus intéressante que j’ai eu à observer même si elles ne sont pas ressorties victorieuses de cette démarche.

De retour au camp pour notre dernière nuit de safari. Je profite à fond de ces températures clémentes, de cette douche chaude et de ce repas alléchant avant d’aller m’emmitoufler dans mes couvertures pour dormir juste devant le portrait de ce que j’ai pu voir pendant ces deux jours.

Jour 4 (dernier jour)

Le réveil est difficile surtout en sachant que c’est le dernier jour. Malgré les très nombreuses heures de route qui nous attendent, Joshua nous propose de faire un dernier passage à Amboseli pour profiter une dernière fois des paysages et des animaux. Nous ne verrons pas Kili, nous ne verrons pas non plus de guépard. Par contre les femelles Autruches nous ferons enfin l’honneur de leur présence.

Un dernier groupe d’éléphant se présente à nous. A l’arrière une doyenne d’un très grand âge passe sûrement ses derniers mois auprès de sa troupe. Elle est bien plus lente que les autres et je sais qu’au moment des grandes migrations, le reste de son groupe ne pourra plus l’attendre et il faudra qu’elle trace seule sa route. Mais ce n’est pas encore tout à fait sont temps. Une des femelle l’attend patiemment pendant que le reste du groupe continue sa route. Elle l’appelle et l’ancienne avance tranquillement vers celle qui pourrait être sa fille/sa nièce/ voire même sa petite fille. Les larmes me montent aux yeux face à la beauté de ce geste pourtant si anodin. Je suis énormément émue. Les larmes coulent sur mes joues et alors que je ne pense pas pouvoir être plus touchée, un des très jeune bébé, probablement à peine un an court vers la doyenne et marche à côté d’elle suivant son rythme pour l’accompagner. Je fond littéralement en larmes à ce-moment précis. Je ne sais pas si c’est uniquement la scène qui s’offre à moi où si c’est également la fatigue accumulée ou les nombreuses émotions de ce long week-end, mais je ne peux rien empêcher. Sur ce merveilleux spectacle nous prenons le chemin de la sortie et passons pour la dernière fois les barrières d’Amboseli.

Petits yeux mais remplis de souvenirs

Le chemin du retour se fait entre routes cabossées, nationales goudronnées, paysages changeant, températures qui augmentent et fatigue intense. L’arrivée à Colobus est silencieuse. Notre tête est remplie de souvenirs et d’émotions en tout genre, mais demain c’est le retour au travail. Nous disons également nos aurevoirs à Anna. Elle part demain matin à 5h pour de nouvelles aventures à Nairobi puis en Tanzanie. J’espère la revoir un jour, c’est vraiment une personne adorable.

Sur ses notes s’achèvent mon périple. Comme je l’ai dis au départ, aucun mot, ni aucune photo ne peuvent décrire ce que j’ai vécu et rendre justice à la beauté des moments passés, mais j’ai quand même essayé de partager cela avec vous.

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Jour 15

Après avoir passée une nuit absolument catastrophique, je ne suis pas sortie du lit avant 11h. Mon estomac m’obligeant définitivement à bouger tellement il avait faim (ça revient enfin !!)

A peine le petit déj dans l’estomac que Anna me propose une virée à la plage. Aujourd’hui pour la première fois depuis que je suis là il n’y a définitivement aucun nuage à l’horizon, juste un ciel bleu et un soleil radiant (bien sûr j’ai décidé de prendre les photos une fois l’arrivée des nuages) . Nous décidons d’innover et de changer de côté.

https://www.globalgiving.org/projects/help-rescue-and-rehabilitate-threatened-primates/

Après avoir marchés pendant au moins 15min nous arrivons finalement vers un tout nouveau coin. C’est tout aussi beau mais bien plus local. Je l’adore !! Je le préfère à eleven pearl D’ailleurs. C’est bien plus cozy, la serveuse est très agréable et on ne se fait pas trop agressé. Après avoir passé une bonne heure et demi là-bas, nous voilà de retour à la maison pour manger.

L’après midi est beaucoup moins sympa. Je dois laver mon linge à la main et aller chercher de l’argent pour notre safari. Arrivée au distributeur, celui-ci bien décidé à ne pas m’aider, avale ma carte pour ne jamais me la rendre. C’est définitivement pas ma semaine. Je pense que je vais aller me faire demarabouter. Heureusement maman Nancy me permet de partir pour mon safari en payant l’accompte que je pourrais lui rembourser dès que j’aurais récupéré ma carte des mains de la banque.

De retour après la mésaventure, je prépare mon sac. Demain départ à 6h30 pour ma sûrement plus grande aventure jusque là. Juste pour vous rassurer je ne pourrais sûrement pas écrire mon blog pendant les 4 prochains jours mais je vous promets de vous faire tout rattraper dès mon retour.

Ah et au fait j’ai eu mon premier vrai coup de soleil !

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Jour 14 (oh mon dieu deux semaines)

Hier, super excitée d’aller enfin mieux, j’ai dit à Lilian « bien sûr que je travaille demain ! Je me sens bien. Je suis bien. Je fais rien depuis lundi. Il est temps de me remettre au travail. »………

Ce matin je me réveille la tête au fin fond profond de mon postérieur, avec l’estomac qui me dit très aimablement d’aller me faire voir et des cernes qui descendent jusqu’en bas de mes chevilles. J’ai passé une mauvaise nuit. Je me suis réveillée malade à 1h du matin et impossible de faire taire mon cerveau avant au moins 2h30. Bref, Lilian a à peine vu ma tête qu’elle me dit « aujourd’hui tu es en arrêt maladie ». Honnêtement aucune volonté de la contredire a ce moment là.

Cela dit, même s’il est évident que le travail sur le terrain est impossible pour moi aujourd’hui (pourtant j’aurais adoré participer à la plantation d’arbres), je peux quand même aider autrement. Un peu de communication par ci, un peu de recherche de sponsors par là. J’en profite également pour corriger mon blog et rajouter quelques lignes maintenant que j’ai le temps mais surtout l’énergie. Comme toujours Nala me tient compagnie. Enfin elle me soutient moralement dans ses rêves sûrement.

Jusqu’à environ 15h je suis en véritable temps de repos. Mais le temps est si beau aujourd’hui que Anna à peine rentrée, elle me demande si je suis assez en forme pour aller à la plage. Je ne me sens plus vraiment fatiguée et je sais que je vais pouvoir me caser dans un hamac pour lire et me reposer pendant qu’elle se baigne alors j’accepte. Juste avant de partir, petite surprise, Lilian nous dit que nous allons finalement pouvoir aller voir le couché de soleil sur Congo river car le temps le permet. Nous sommes aux anges.

16h40 pétante nous sommes de retour pour aller à la rencontre de notre couchée de soleil. Nancy, Lilian et Colin (j’ai oublié de vous présenter le nouveau bénévole qui est arrivé le jour de mon entrée à l’hôpital) nous accompagne. Aucun mot ne peux décrire la beauté du paysage là-bas. Les mangroves, les baobab, le paysage… Les photos ne rendent même pas justice.

Depuis ma sortie de l’hôpital je ne rêve que d’une chose : une pizza !! C’est exactement ce que nous commandons à manger pour ce soir. Et pendant que les filles décident de sortir en boîte, moi je préfère la compagnie de mon lit pour ce soir car j’ai encore besoin de repos.

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Jour 12 et 13

Me voilà enfin sortie de l’hôpital après pas moins de 5 injections de 2 antibiotiques différents. Je me sens largement mieux. Je ne suis plus fatiguée, je n’ai plus de nausées et j’ai presque retrouvée un peu d’appétit.

Après une galère avec l’assurance pour sortir de L’hôpital, me voilà de retour au camp où tout le monde m’accueille comme si j’avais failli mourir deux jours plus tôt.

Je peux cocher dysenterie dans la liste des maladies dont je connais maintenant les symptômes et je peux vous assurer que c’était pas marrant.

Cela étant dit l’hôpital était très sympa, la nourriture impeccable (même si mon envie constante de vomir et mon manque flagrant d’appétit gachait un peu la fête) et j’ai même rencontré quelques « petites » bêtes.

De retour à la maison, Nala m’a sauté dessus. Elle m’avait manqué.

En fin de journée Lilian nous propose d’aller à son magasin préféré. Mamie m’a demandé un foulard alors je les accompagne. Sur le retour ça y est je sens que mon corps me rappelle à l’ordre pour me dire « eh oh ça suffit maintenant va te coucher ! Je te rappelle qu’on vient juste de donner toute l’énergie qu’on avait en stock pour t’aider à aller mieux. Maintenant faut recharger les batteries ! »

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