3e semaine à la ferme

Ce dimanche 28 octobre achève pour moi une semaine laborieuse de part le travail et les températures.

Cette semaine, nous avons continué à abattre les bananiers qui ont déjà été récoltés (car un bananier ne produit qu’un seul régime de bananes) et nous avons mis au propre environ un tiers de l’exploitation (7 hectares). La mise au propre consiste à broyer les morceaux de bananiers sur le sol pour qu’ils se transforment rapidement en compost, tout en tondant entre les bananiers et en procédent à l’entretien habituel (couper les sword sucker, dont j’ai appris la traduction française : surgeons). De plus, nous avons aussi tondu les chemins avec un rotofil pour que les serpents aient moins de cachettes potentielles et sécuriser un peu plus la ferme.

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Pour ma part, lundi et mardi matin, j’ai passé le rotofil. Ensuite j’ai arrêté parce que je commençais à avoir mal aux bras ;). Puis le mardi après-midi, nous avons arrosé de jeunes arbres pas encore plantés car cela faisait près de quatre jours qu’il n’avait pas plu et certaines feuilles commençaient à se flétrir. Parmi ces arbres, il y a entre autre, des sentals et des sentals rouge (qui coûte assez cher) donc il valait mieux s’en occuper avant de les perdre.

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Du mercredi au samedi matin, je me suis occupé de la mise au propre des bananiers. Parmi les trucs amusants, je citerai en vrac le soin de la pate d’une vache en lui faisant une prise de catch et une battue au lapin sur la propriété, sans armes (car elles sont interdites en inde). Ainsi, la battue se fait avec 6 ou 7 personnes qui marchent dans les champs de bananiers, en ligne, et entres elles circulent un chien. Lorsqu’un lapin est levé par l’une des personnes, le chien lui cours après (au lapin) et essaie de l’attraper. Une sorte de battue inversée. Malheureusement, c’est quand même moins efficace, et si nous avons vu 2 lapins, le chien n’a pas était assez rapide.

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Le samedi après-midi et le dimanche, je me suis reposé. Normal après cette grosse semaine ? Pas vraiment, les autres employés ont travaillé tout le week-end comme n’importe quel autre jour. Mais pourquoi n’ai-je pas travaillé alors ? Eh bien souvenez-vous de la première phrase : semaine laborieuse de part le travail et les températures.
Je n’ai pas travaillé ce week-end à cause de la chaleur. En effet, cela fait un peu plus d’une semaine qu’il n’a pas plu, et il commence à faire particulièrement chaud. Par exemple, aujourd’hui, il faisait 39°C à l’ombre à 12h.. Or vu qu’on coupe les bananiers, on travvaille en plein pic du soleil. Ainsi, samedi matin j’ai pris un coup de chaleur qui m’a bien calmé. J’ai alors pu faire deux siestes de 2h le samedi, et une bonne sieste d’une heure le dimanche pour me remettre de mes émotions.
J’en ai également profité pour nettoyer de fond en comble ma maison, pour vous dire à quel point la chaleur m’est montée à la tête..!

Heureusement, maintenant, tout va bien, et je vous donne rendez-vous dimanche prochain pour le retour de la pluie (j’espère !).

Hésitez pas à commenter pour signifier votre passage et m’indiquer si le format convient (1 gros article par semaine et quelques petits trucs de temps à autre).
A bientôt,
Peter

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La culture des bananes : étape 2

Après avoir planté les bananiers, il faut s’assurer qu’ils poussent confortablement !
Pour cela, un système automatisé de pompes et de tuyaux amène l’eau et les nutriments directement aux pieds des bananiers dès que le besoin s’en fait sentir. De plus, un ajout d’engrais liquide, bio, se fait au premier et troisième mois après la plantation pour donner un coup de boost à nos arbustes.

La machine

La machine

les tuyaux

les tuyaux

Tout le long de la pousse des bananiers, il faut éliminer les repousses, surgeons, qui partent du pied pour éviter une compétition pour les ressources en eau et en nutriments. C’est une travail extrèmement fastidieux car il faut les couper le plus régulièrement possible pour qu’ils n’aient pas le temps de trop grandir (ici, chaque pied est nettoyé environ une fois par mois et il y a 4000 pieds).

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Le bananier atteint sa taille adulte après environ 6 à 8 mois. Il va alors pouvoir faire une fleur qui va pousser perdant ses pétales.

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Sous chaque pétale, poussent une dizaine de bananes. Lorsque l’on estime que la fleur a assez poussé, après avoir perdu environ 8 pétales, on la coupe pour permettre aux bananes de grossir. Si on ne la coupe pas, il va y avoir toujours plus de bananes mais elles vont être de moins bonne qualité (petites en général) et risquent de casser le bananier avant d’être mûres (et donc être invendables).
Il faut compter environ 2 mois et demi à 3 mois pour lancer la récolte à partir du moment où la fleur commence à pousser.

Le cycle de vie d’un bananier est donc d’environ un an.

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La culture des Bananes : étape 1

Toutes les informations présentés dans cet article et ceux de cette catégorie viennent de la culture des bananes dans la ferme où je travaille, une ferme biologique. Dans une ferme conventionnelle, les choses sont faites différemment.

La première étape consiste en la préparation du terrain à la culture des bananiers. Je n’ai pas pu assisté à cette étape car cela fait 8 ans que la ferme existe donc le terrain est prêt depuis bien longtemps (il n’est pas utile de re-préparer le terrain chaque année). Néanmoins, si on souhaite une préparation biologique, c’est à dire sans utiliser d’herbicide chimique, cela prend beaucoup de temps et beaucoup de monde.

En effet, pour passer d’une jungle indienne à un champs de bananiers, il faut compter 30 personnes à temps plein par hectare pendant 1 an, pour débroussailler et éliminer les repousses des arbres de tous bords (cocotiers, papaye, mangue, lianes…).

Une fois cela fait, on a un terrain relativement plat sur lequel il faut construire des monticule de 40cm^3 espacés tous les 1m80 environ. Ces monticules viendront acceuillir les futur bananiers. A la base de chaque monticule, on dispose 10L d’excrément de vache pour permettre au premier bananier de pousser dans de bonnes conditions.

Ensuite, on peut planter nos bananiers (j’ai pas vu comment faire exactement) en plantant une ou plusieurs bananes sur chaque monticule pour être sur que cela prenne.

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2e semaine à la ferme

Cette 2e semaine à la ferme a permis de terminer mon acclimation. Je ne parle pas beaucoup mieux le Kannada (la langue locale) mais je commence à comprendre les injonctions basique « oui », »non », « est-ce que tu as soif/faim ? », « va te reposer », « est-ce que t’as mal ? »… Cela me permet de travailler plus facilement avec les employés et ils commencent à me faire un peu plus confiance (je garde désormais la machette dans ma maison pour éviter de la perdre) et, grâce à Vijay (le propriétaire), j’ai maintenant une tenue de travail appropriée avec bottes pour se protéger des serpents et chemise à manche longue contre les moustiques. Ainsi, tout va bien.

La semaine s’est organisée en 3 parties. Le lundi et le mardi, nous avons repris le travail d’entretien des bananiers, et la récolte de bananes a continuée. Le mercredi et le jeudi, a eu lieu un grand nettoyage de toute la ferme (outils, maisons, machines…), ainsi que la conconfection de décorations en vue d’une fête rituelle le vendredi. Enfin, le vendredi, samedi et dimanche, je suis allé à Ooty, une ville au Sud de la ferme dans laquelle étudie le fils de Vijay.

Je ne vais pas détailler de nouveau le travail d’entretien qui est toujours le même, mais je vais plutôt m’intéresser à la fête. Une fois par an, il est de coutume de remercier tout les objets/animaux qui permettent de vivre. Pour cela, on les nettoie (faux, machettes, vaches, maisons, tracteurs…) et lors d’une cérémonie rituelles, on pose divers épices sur les objets, on leur sacrifie de la nourriture (mangue, coco et bananes) et on les remercie de nous permettre de vivre. Cette cérémonie est extrémement importante dans le sud de l’inde, si bien que tous les véhicules, même les bus ou les camions, sont décorés avec des fleurs, des bananiers…

préparation des décorations

préparation des décorations

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cérémonie du Dussehra Mela

cérémonie du Dussehra Mela

Dussehra Mela

Dussehra Mela

Enfin, je suis allé à Ooty avec Vijay et sa famille pour découvrir une autre facette de l’Inde en profitant du fait qu’ils aillent rendre visite à leur fils. Ooty est une ville situé à 300 km de la ferme où je travaille (donc environ 4 à 5h de route) au milieu de la montagne. Il y a d’immenses champs de thé, de carottes et choux car le climat est beaucoup plus froid et extrémement humide.

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Après avoir visité l’école du petit Viransh, une des meilleures du pays, nous avons observé une récolte de thé et avons visité la ville. J’ai pu découvrir une partie de l’incroyable variété de gateaux sucrés indien (rien que dans la ville d’Ooty, il faudrait manger un gateau toutes les heures pendant une semaine pour tous les goûter, et si on se déplace de 50km dans n’importe quelle direction, on en trouve de nouveaux), et discuter avec Vijay autour d’une bière.
Le lendemain, nous sommes partis à Avalanche pour faire un safari dans une forêt primaire et admirer un lac, puis nous avons participé à une soirée électro indienne organisée dans l’hôtel. C’était très sympas d’écouter des musiques indiennes remixées sauce boite de nuit !
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Le dimanche, nous sommes rentrés sur la ferme et je me suis couché bien fatigué du mon week-end.

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Fourmies 3 : Peter 1

En allant en Inde, je pensais beaucoup aux moustiques. C’est une région tropicale, je suis dans la campagne, au milieu d’arbres … Evidemment, il y a plein de moustiques ! En plus, ici le palu est encore présent donc je me suis équipé, je me suis préparé pour affronter le monstre.
Mais le vrai problème, c’est pas le moustique. Une moustiquaire pour la nuit, du spray et des vêtements longs la journée et le moustique ne peut plus rien. 2 piqûres en presque 2 semaines (le premier jour). C’est pas énorme. Par contre les fourmies, je les attendais pas, mais elles…

Il y en a pleins d’espèces différentes : rouges ou noires, grandes ou petites, dans les bananiers ou dans la terre. Il y en a pour tous les goûts. Il faut y faire attention bien-sûr car la plupart peuvent piquer si on les dérange. Mais il y en une qui est particulièrement vicelarde : moins d’un milimètre, d’un rouge translucide qui la rend très difficilement détectable (avant la piqûre) et qui pique comme un moustique (et pour les même raisons: le sang).

2 petites fourmies qui défoncent

2 petites fourmies qui défoncent

Comme vous avez pu le voir dans le titre, cette espèce m’aime beaucoup ! J’ai subi 3 attaques depuis le début avec entre 3 et 6 piqûres à chaque fois, la dernière datant d’hier, juste au niveau du bas ventre, là où s’arrête le pantalon. Je précise : hier matin, au réveil.
L’avantage de se faire piquer en se réveillant c’est qu’on sent pas la douleur tout de suite vu qu’on est encore endormi. Par contre, comme on réagit moins vite, on se fait piquer plus de fois. Ainsi, hier soir j’ai cherché à savoir d’où elles venaient, histoire d’éviter de servir de garde manger à toute la fourmilière, et je me suis rendu compte qu’elles avaient élu domicile sous le tapis de la porte d’entrée (qui est dans la maison pour éviter que les serpents ne s’abrittent dessous).

Je suis donc fier de vous annoncer qu’après un début de partie compliqué contre les fourmies indiennes, je reviens dans le match en ayant éliminé toute

une fourmilière ! Je vous laisse donc sur ce score de 3:1.

Je vous tiendrai au courant si le score évolu.
A bientôt !

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Premier week-end à la ferme

Ce week-end, le patron, Vijay, est venu sur son exploitation pour m’amener différentes affaires dont j’avais besoin, m’expliquer plus en détail ce qu’il souhaitait que je fasse et voir l’avancement de la récolte des bananes (et se reposer aussi). Il est venu accompagné d’un ami qui apprend le français pour qu’il puisse en apprendre plus sur la culture française en discutant avec moi.

Le samedi matin, nous sommes allés prendre le petit déjeuner dans le meilleur restaurant de Kollegal (j’ai pas pensé à prendre de photo, désolé) où le plat du jour coûte 150 roupies soit un peu moins de 2 euros (c’est plutôt cher car dans un restaurant classique, le repas est autour de 70 roupies). Puis nous avons visité la ville, notamment pour que je repère les pharmacies, avant de rentrer à la ferme.

Dans une grande rue de Kollegal, ville de 10000 habitant.

Dans une grande rue de Kollegal, ville de 10000 habitants.

Là, il m’a montré sa création : un système entièrement automatisé permettant de distribuer l’eau et les nutriments à tous les bananiers dispercés sur les 20ha. Il m’a expliqué en détail son fonctionnement pour que j’essaie de compiler ça de manière accessible aux autres agriculteurs indiens, pour la plupart illétrés. Il est fort probable que je ne mène pas ce projet à son terme en 4 mois, mais je laisserai une trace pour que d’éventuels succésseurs aient de quoi travailler.

La machine

La machine

Après avoir mangé, nous avons observé la récolte des bananes puis nous avons passé la soirée ensemble à discuter.

Le lendemain, nous avons changé les filtres à eau de la propiété et j’ai commencé à apprivoiser les chiens de garde de la ferme (il y en a 3 et ils sont assez vénèr sauf quand on vient avec des gateaux). De la même manière j’ai nourris les 3 vaches qui permettent d’avoir de l’engrais après méthanisation de leurs excréments (le méthane produit est ensuite utilisé pour faire la cuisine).

une petite vache gourmande

une petite vache gourmande

Ce week-end m’a donc permis de mieux définir ma mission et de rencontrer mon « patron ».

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Je travaille enfin !

Mercredi dernier, je vous avais laissé avec une interrogation importante lors d’un volontariat : Mais quand est-ce que je vais travailler ?

Eh bien ça y est ! Dès le lendemain matin (jeudi), j’ai participé à l’un des principaux travaux sur la plantation : l’élimination des « sword suckers » (j’ai pas trouvé la traduction française), qui sont des repousses de bananier naissant à partir des racines, à la manière des bambous. A partir d’un seul réseau de racine, il peut y avoir une dizaine de « sword sucker ». Chacune de ces repousses peut donner un bananier donc il faut n’en laisser qu’une pour éviter une lutte entre bananiers pour des nutriments communs. Si on ne les coupe pas, les bananiers végètent et ne donnent pas de fruits.

Coupe des sword suckers

Coupe des sword suckers

Pour couper ces repousses, on utilise de petites machettes courbes qui doivent être aiguisées tous les 20 bananiers environ à cause de la sève sucrée contenue dans les « sword suckers » et des coups répétés dans la terre (on est pas toujours super précis avec une machette). Cela permet de faire de bonnes pauses avant de repartir à l’assault de la jungle !

Lors de ces moments, j’ai pu « discuter », ou du moins communiquer, avec les employés. J’ai ainsi appris que l’une des femmes avait 72 ans, et vu le travail qu’elle abat… C’est assez impressionnant. Je commence également à apprendre quelques mots de Kannada, la langue locale, car sur les 10 employés de la ferme, seuls 3 comprennent l’anglais et sont capable de le parler. Les autres n’ayant jamais étés à l’école pour l’apprendre… Ainsi, pour l’instant on communique beaucoup avec des signes, mais je sais comment dire que j’ai faim donc tout va bien 😉

Le vendredi, nous avons grosso modo fait la même chose mais de manière beaucoup moins intense que la veille car le patron est présent le week-end, donc les pauses vont être bien plus courtes !

En parrallèle de ce travail d’entretien, a lieu la récolte des bananes. Je vous prépare un article spécial sur ce sujet car il y a beaucoup de choses à en dire.

A bientôt !

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Mes 3 premiers jours à la ferme

Après 3 jours à la ferme, il est temps de faire un petit bilan.

Je suis arrivé le lundi matin sur les coups de 10h et je me suis installé dans la petite maison que j’occuperai durant tout mon séjour. Elle dispose de 3 pièces : une entrée-cuisine, une chambre-salle à manger et une salle d’eau.
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Sur les coups de 12h, j’ai visité l’exploitation en compagnie de Thomas, le gérant. J’ai donc pu parcourir les 20ha de propriété et commencer à me faire une idée de tout ce qui est produit. Durant l’après midi, j’ai observé les employés de la ferme entretenir les bananiers en coupant les repousses inutiles à la base des pieds.

Premier jour de travail à la ferme.

Premier jour à la ferme.

Suite à cela je suis partis en ville, à Kollegal, pour acheter de la lessive pour laver mes vêtements et je me suis reposé pour être en forme le lendemain pour ma première vraie journée de travail…
Sauf que le lendemain était le jour de mon anniversaire ! Donc le matin, Thomas et moi sommes partis acheter un gâteau et de la viande pour fêter ça. Ainsi nous avons commencé le travail de désherbage des haricots vers 10h30, avant de s’arrêter de 11h à midi pour essayer de pêcher un poisson dans le fossé jouxtant la propriété, avec une faux (chacun son matériel de pêche, on ne juge pas).

Après avoir vainement débroussaillé près de 8m² de fossé (ça parait pas dit comme ça, mais ça fait pas mal), on a finalement abandonné pour reprendre notre désherbage.
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Après avoir mangé, ils n’ont pas voulu que je les aide car c’était quand même mon anniversaire. Je me suis donc lavé, mais dans ma précipitation, j’ai déboîté le robinet d’eau chaude. J’ai donc passé 20 min à réparer un robinet vomissant de l’eau à 50 degrés, nu. Vous comprendrez aisément pourquoi je ne pouvais pas me faire aider à ce moment là… Bref, passé cet incident, j’ai réalisé ma première lessive à la main (J’avais pu récupérer l’eau chaude dans une bassine donc j’en ai profité). La suite de cette journée consiste principalement en l’appel des différentes personnes me souhaitant un joyeux anniversaire.

Le 3e jour, je me suis réveillé en me disant « ça y est, aujourd’hui, rien ne t’arrête, tu fais une journée complète ! ».
On repassera puisqu’aujourd’hui, c’était jour de récolte des bananes et que, comme chaque régime de banane pèse environ 60kilos (jusqu’à 80 pour les plus massifs), je n’ai bien-sur pas pu en porter un seul (j’ai même pas essayé, j’en ai pas eu le droit).
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J’ai néanmoins pu aidé (un peu) en amenant des feuilles de bananiers au niveau du camion de transport sur lesquelles les autres posaient les régimes de bananes… Un travail que mes petits bras musclés ont supporté !

Pour savoir si je vais réussir à faire une journée complète, je vous invite à lire le prochain article !

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Les indiens mangent avec uniquement de la main droite et sans couverts ! #culturezvous_1

Eh oui, les indiens n’utilisent pas leur main gauche pour manger (et faire tout un tas d’autres choses) car la main gauche est sensée servir à se torcher. Ainsi, comme c’est pas top de manger de la matière fécale, la main gauche est interdite d’utilisation. De même, il ne faut rien donner avec la main gauche ni ne rien prendre car ce serait une insulte (c’est un peu comme si on disait à la personne : « tiens, voilà de la merde ! »).

Mais ce n’est pas tout ! Les indiens mangent avec les doigts (de la main droite). Pour un occidental ça peut sembler étonnant, surtout aujourd’hui puisqu’ils ont des couverts comme vous et moi, mais il y a une logique derrière tout ça. En effet, les indiens servent la nourriture très chaude car il est bon de manger lentement et chaud (et ils ont pas envie de réchauffer les plats toutes 15min). Sauf que la nourriture très chaude ça brûle la bouche. Donc ils prennent la nourriture avec la main, pour déterminer sa température avant de se brûler la langue.

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Bien arrivé !

Je suis bien arrivé !

Après avoir passé plus d’un mois et demi à négocier un visa, avoir envoyé plus de 30 mails à VFS (l’organisme des visa), 50 à Globalong et une dizaine à IVT-india (l’ONG dans laquelle je fais mon volontariat en Inde). Après avoir effectué un voyage de 24h entre Bordeaux et Bangalore en ayant appris que je partais le jour même ! Et enfin, après 3h de voiture sur des route indiennes (c’est à dire des routes avec des trou de 50cm de profondeur, des vaches et des ânes, et une conduite à coup de klaxon), je peux enfin le dire haut et fort :
Je suis arrivé !

Je suis donc arrivé ce matin vers 11h, je me suis installé dans ma petite maison et j’ai visité les installations de la ferme. Il y a une dizaine de personnes qui vivent dans les maisons à côté de la mienne et je les aiderai dans leur travail quotidien dès demain. Les journées commencent par un petit déjeuné (épicé !) à 8h30, puis on travaille de 9h à 13h, on mange (épicé) puis on fini la journée de travail entre 15h et 17h et enfin, bien-sûr, on mange.

Parmi les 10 personnes présentent sur la ferme, il n’y a qu’une qui parle anglais, les autres parlant uniquement le Kannada, la langue locale dérivée du sanscrit, donc je suis en train d’apprendre les bases de ce langage pour pouvoir m’intégrer au mieux dans la communauté. Finalement, je me sens un petit peu comme dans un épisode de Rendez-vous en Terre Inconnue : je suis ravi d’être arrivé, complètement dépaysé et j’ai hâte de voir ce que me réserve la suite de cette aventure.

Je vous laisse avec une petite photo de bananiers prise en début d’après-midi.

Premier jour de travail à la ferme.

Premier jour de travail à la ferme.

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