La maison des volontaires : ce joyeux bordel !

Nous partageons une maison pouvant accueillir jusqu’à 30 volontaires en même temps. Nos emplois du temps et nos missions étant bien différents, les allées et venues sont fréquentes. Des anciens volontaires partent, des nouveaux arrivent.

À notre arrivée, il y avait peu de monde dans la maison : une Anglaise, une Française, une Danoise, une Tchèque, une Coréenne et deux Slovaques (garçons). Étaient partis en vadrouille une autre Française, et deux Coréennes.

Dans les arrivées des prochaines semaines, nous attendons deux Danoises, une Norvégienne, deux Français, et quelques autres de nationalité inconnue.

La langue de la maison est donc bien entendu l’Anglais.

À l’heure où nous écrivons, l’Anglaise a passé son dernier jour, la Française passe sa dernière semaine, ceux qui sont partis en vadrouille sont revenus, et les deux Danoises et la Norvégienne sont arrivées.

Première règle à respecter dans une maison vietnamienne : se déchausser en entrant. On peut circuler pieds-nus, en chaussettes, chaussons ou chaussures similaires (j’ai opté pour des espadrilles, et David pour des chaussures en plastique, un peu type crocs).

Niveau organisation, ça se passe comme ça : 10 volontaires par étage, répartis sur 1 chambre de 6 et 1 chambre de 4. Une salle de bains par étage, sans emploi du temps : on se douche quand c’est libre. Les chambres sont équipées de lits superposés, de casiers individuels (qu’on peut verrouiller à l’aide d’une clé pour laquelle nous avons laissé une caution (50000d, soit 2€)) et d’un bureau. Chaque personne est tenue de laisser son espace propre. Le staff prévoit un nettoyage de la maison tous les mardis et samedis matins (Note de l’auteur : ils sont passés lundi pour cette semaine…)

Pour les repas, nous avons  »Nanny » qui cuisine. Elle nous dispose des assiettes avec plusieurs plats différents et variés (avec beaucoup de riz quand même, ici on ne peut y échapper) dans lesquelles chacun se sert. RDV à midi pour le déjeuner et 18h pour le dîner. Chaque personne nettoie ses couverts et assiettes. Si il y a trop de monde dans la cuisine (elle n’est clairement pas prévue pour 30 personnes), on peut utiliser la salle commune  »Common Room ». Nous avons aussi la possibilité de squatter le frigo avec des achats personnels, soigneusement étiquetés avec notre nom pour que personne ne se serve. Tout ce qui n’a pas de nom dessus est considéré comme la propriété commune des volontaires, et est donc en libre service.

Nous avons à disposition deux machines à laver. Là, comme pour la salle de bains, il faut attendre que ce soit libre.

Autre espace commun disponible : le  »roof » (le toit, à ne pas confondre avec le  »roof roof », ou le toit toit, qui est en fait le vrai toit ; vous m’avez suivie?). Le  »roof » est en fait une terrasse avec des chaises où nous pouvons nous poser pour partager une bière ( »bia » en vietnamien) et/ou pour fumer pour les fumeurs. Quant au  »roof roof », nous ne l’avons utilisé qu’une fois, pour regarder les feux d’artifice pendant têt. Certaines l’ont utilisé pour bronzer un jour de beau temps.

C’est un système qui fonctionne bien si chacun fait ce qu’on attend de lui (au final pas grand chose : nettoyer son bordel derrière soi. Au risque d’en choquer certains : nos chambres font partie des plus rangées.

Les maisons vietnamiennes sont étroites, bâties en longueur et en hauteur. La notre ne doit même pas faire 10m de large, alors qu’elle doit en faire 25m de long. Elle est répartie sur 6 étages en comptant le  »roof » : au RDC l’entrée et les bureaux du staff, au 1er la cuisine et salle commune, au 2è et 3è les dortoirs filles, au 4è les dortoirs garçons, au 5è la laverie et le  »roof ».

Je (Mélo) n’aime pas particulièrement mettre des photos d’intérieur : pas pratique à prendre et mauvais rendu final. Donc à défaut, nous vous avons dessiné comme on a pu un plan.