Le 30 Juillet 2016
Bonjour à tous, j’espère que votre nuit s’est bien passée pour moi, elle a été courte haha. Les voisins ont fait la fête très tard et ce sont levé très tôt ce matin, mais TIA (This Is Africa).
Souvent, vous entendrez cette phrase, la coordinatrice de Globalong vous expliquera que tout est différent en Afrique, il faut s’adapter, s’armer de patience, car le rythme africain n’est absolument pas le même que le rythme occidental haha.
Je me suis donc réveillé ce matin et j’ai eu le droit à un bon petit déjeuner, café, céréales et lait. Hier, c’était œufs brouillés, café et toasts. C’était aussi très bon.
Après une bonne douche à l’eau fraîche, je me suis préparée pour partir à Narok. Nous avons fait un arrêt dans un centre commercial avant de partir pour que Cecilia puisse acheter quelques affaires pour sa famille. Moi, je me suis acheté des chips (environ 150 shillings) et un produit pour le dos (environ 350 shillings) car j’ai vraiment mal haha. Vous serez surpris par le nombre de centres commerciaux à Nairobi, c’est hallucinant, vraiment…
La responsable de Globalong sur place me disait qu’il y a autant de centres commerciaux, car les habitants en ont marre d’aller sur les marchés locaux. Les commerçants demandent d’acheter leurs produits et parfois, il est difficile de négocier… J’étais au marché local la dernière fois, car comme vous le savez ma valise ne s’est pas présentée sur le tapis quand je suis arrivée et quand un « Mzungu » demande un prix les commerçants l’augmentent 2 à 3 fois de plus. Parfois il fallait donc que je suive la responsable du projet de Globalong de loin pour que elle puisse négocier à ma place et que je puisse obtenir quelque chose à un prix raisonnable. Je trouve ça complètement compréhensible, car nous avons plus d’argent, ils en profitent donc pour gagner plus. Qui ne ferait pas ça ? Même en France, on le fait. ^^
Narok est le village natal de la coordinatrice de Globalong. Un village Maasaï au sud du Kenya très traditionnel à plus de 2h 30 de route de Nairobi en comptant les pauses car il y a sur la route de magnifiques points de vue, des petits commerces après avoir quitté l’autoroute, on prend une route nationale très fréquenté par les camions agricoles et les camions safaris car cette route mène à la réserve nationale Masaï Mara.
Tout au long de la route, si vous avez la chance d’y aller, vous pourrez voir des vaches, chèvres et des Maasaïs portant la traditionnelle tenue rouge. J’ai vraiment hâte d’arriver à Narok pour les rencontrer et peut être, essayer la tenue.
En route, je me suis arrêté dans un marché Maasaï pour tenter une approche avec les locaux, un homme est venu demander de l’argent, malheureusement, je ne lui ai pas donné sinon tous les autres seraient venu me trouver pour à leur tour avoir de l’argent.
Il faut aussi savoir que vous ne pouvez pas prendre de photos avant leur avoir demandé s’ils étaient d’accord. Tous les touristes s’arrêtent pour prendre des photos et certains pensent qu’on fera de l’argent sur leurs dos, c’est pour ça qu’ils ne veulent pas. D’autres sont d’accord pour qu’on prenne des photos, mais ils demanderont une compensation financière. Ce qui est génial avec Cécilia la responsable du projet sur place, c’est qu’elle-même est native d’une tribu maasaï donc elle peut leur demander poliment dans leur langue, (le Swahili) s’il est possible de les prendre en photos. La plupart du temps ils sont d’accords, mais ne prenez jamais de photos sans demander la permission. Ils pourraient le prendre très mal.
Même à Nairobi, il n’est pas recommandé de prendre des photos des personnes sans demander, dans d’autres quartiers cela est strictement interdit comme dans le centre politique de la capitale. Il est aussi interdit de prendre des photos des forces de police, je me suis déjà fait gronder par eux pour avoir fait ça.
Après avoir pris la route, nous sommes tombés nez-à-nez avec une vache sur la route. Je doute que vous conduisiez au Kenya, mais il faut être très prudent, car même si elles ne semblent pas bouger, elles peuvent traverser au dernier moment.
J’ai un autre conseil, il faut toujours que vous ayez des mouchoirs sur vous au cas où vous alliez aux toilettes sur le bord de la route, car ils ne fournissent pas le papier toilette.
Aussi, n’achetez pas des souvenirs sur le bord de la route, car c’est souvent trop cher. N’hésitez pas de demander à Cecilia qui sera vous conseiller sur ce qui vaut le coup ou non. Par contre, les légumes sont beaucoup moins chers, donc si vous avez envie d’une banane ou d’une pomme, vous pouvez en acheter.
Par ailleurs, il est formellement interdit de fumer dans la rue. Vous pourriez vous faire arrêter, car c’est très mal vu. Si vous aussi comme moi, vous partez en mission avec les enfants, ne fumez pas devant, ce n’est pas du tout un bon exemple. Vous pouvez aussi arrêter de fumer, c’est meilleur pour la santé.
Sur la route, il y a beaucoup de policiers qui contrôlent la vitesse, cette route est particulièrement dangereuse, car il y a des animaux, des babouins énormes et des habitants. De ce fait, ils regardent si vous roulez trop vite puis, communiquent avec les autres policiers qui se trouvent un peu plus loin pour qu’ils puissent vous arrêter et donc, vous amender.
Ça y est, me voilà arrivée dans la famille de la coordinatrice de Globalong. Sa maman a une fabuleuse maison, vraiment magnifique que sa famille lui a construit car elle vieillit.
Elle est maintenant âgée de 85 et elle a toujours l’air en pleine forme. En tant que vrai Maasaï, elle nous a accueillies en tenue Maasaï traditionnelle. Vêtue d’une tenue blanche et rouge avec une ceinture cérémoniale et des colliers, boucles d’oreilles.
Elle parle un peu anglais, assez pour nous accueillir. La famille de la coordinatrice locale possède de nombreux champs et terrains en dehors de Narok, où ils cultivent du Maïs, du blé, un peu de canne à sucre et ont plusieurs élevages : vaches, chèvres, moutons, poulets.
Une fois que nous avons visité les lieux, nous sommes entrés dans la maison, le repas était en train de cuire. Les animaux de la famille locale servent à plusieurs choses. Ils peuvent servir pour le repas ou bien pour être vendu en groupe, car cela leur rapporte plus d’argent. Ils vendent aussi la peau des animaux qui servira à terme pour faire des chaussures, blousons et toute sorte de vêtement qui leur tiendra chaud lors du prochain hiver.
Quand nous avons visité le jardin, j’ai pu goûter à un fruit qu’ils appellent « Tomatoes » mais qui ne ressemble absolument pas à la tomate occidentale haha. C’est en quelque sorte un fruit très dur, il faut croquer et ensuite appuyer dessus pour que la pulpe ressorte. Ça ressemble un petit peu au fruit de la passion au niveau de la composition du fruit, mais le goût n’est pas le même bien qu’il soit un petit peu acide quand même.
Une fois la préparation du repas terminé, les assiettes sont posées sur les tables du salon et les marmites sur une autre petite table basse. Au menu : Poulet, riz, oignons revenus, « grabbage », pommes de terre vapeur. Je n’ai testé que le poulet, car il n’est pas cuisiné de la même façon que les poulets rôtis qu’on pourrait manger en France, ils font même cuire les pattes, j’ai aussi goûté au riz, bien que je connaisse déjà, j’en avais trop envie . J’y ai ajouté des oignons et j’ai mangé un peu de grabbage qui est un mélange de légumes cuit. C’est vraiment bon. Ils m’ont proposé de rajouter du « pili pili » dans mon assiette. Qu’est-ce que le pili pili ? Du piment haha, vous comprenez donc pourquoi Il y a des limites que mon corps et surtout mon estomac, ne peut pas dépasser. C’était vraiment bon en tout cas.
Dans l’après-midi, je me suis promenée pour aller voir les champs de blés. C’est un endroit calme et apaisant avec une vue imprenable sur les champs et les montagnes des alentours. C’était une belle mais une courte balade. Si j’avais un endroit comme celui près de chez moi, je m’y échapperai et irait y méditer.
Je suis retournée à la maison de Coco (la maman de la coordinatrice locale) qui m’a demandé de porter la tenue Masaï. Elle m’a dont habillée comme une Masaï traditionnelle. Autant vous dire que ce ne me vas pas trop mais que c’est très joli, j’ai la peu trop blanche et je n’ai pas autant de charme que ces gens-là.
Ensuite est venu l’heure du thé, je n’en ai pas pris mais tous les autres l’ont fait mis à part l’autre volontaire qui était avec moi ? Autant être honnête, je n’ai pas voulu tester, j’ai une mauvaise expérience du porridge hahaha et le thé n’était pas un vrai thé ils ont mis du lait dedans avec d’autres choses il me semble .
Ces derniers jours nous ont vraiment fatigués, nous sommes donc partis aux alentours des 16h de Narok, car il reste encore 2h30 de route et que le trafic à Nairobi n’est pas si simple que ca
Sur la route du retour, nous avons pris le même chemin, les petits commerçants ont tous des cabanes sponsorisées par Coca Cola, c’est un échange gagnant-gagnant car ils ont un endroit où être tandis que Coca cola fais de la promotion.
Je ne sais pas si nous allons manger ce soir, le repas était très copieux à midi, mais je peux déjà vous dévoiler ce que je vais faire demain. Je vais dans un orphelinat pour bébé éléphants et dans un centre de girafe. Après je me rendrais sûrement dans un marché Masaï à Nairobi ou dans les alentours pour enfin découvrir la maison de Karin Blixin, une danoise reconnue à Nairobi.
Bonne fin de soirée.