MARIAGE INDIEN

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Je reviens avec un petit article pour vous faire partager quelques clichés et impressions du mariage auquel j’ai assisté le 17 février.
Je ne m’étalerai pas sur les différents rites et cérémonies du mariage Indien (bien assez facilement trouvable sur Internet 😉 ) mais je tiens surtout à rédiger cet article pour vous faire part de mes impressions et de commentaires plus personnels.

Je ne peux commencer cet article sans parler de la célèbre fête de la saint Valentin qui a eu lieue 3 jours avant le mariage.
Elle est célébrée en Inde, pas autant qu’en Amérique ou en Europe, mais l’effervescence autour de cette fête est présente.
Ici, la Saint Valentin ne se résume pas à un jour mais se célèbre sur une semaine de la façon suivante :

7 Fev – Rose day
8 Fev – Propose day
9 Fev – Chocolate day
10 Fev – Teddy day
11 Fev – Promise day
12 Fev – Kiss day
13 Fev – Hug day
14 Fev – Valentines day

Il me semble que ce principe est propre à l’Inde et le concept est plutôt sympa, d’autant plus qu’il n’est pas restreint au cercle amoureux mais – principalement – ouvert, même, au cercle amical ! Entre amis ou entre amoureux on s’offre des chocolats, des roses, des ours en peluches et on se souhaite une joyeuse Saint Valentin !

Mais si il y a bien un endroit où célébrer l’amour est assez paradoxal c’est bien l’Inde car le pays compte encore plus de 80% de mariages arrangés, dont le mariage auquel j’ai assisté.

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C’est la famille de l’institutrice que j’assiste qui m’a invitée au mariage de sa cousine de 22 ans. Les mariages me fascinent et je ne pouvais rêver mieux que d’avoir l’occasion d’assister à un mariage Indien, connu pour ses nombreuses traditions et rituels ! J’étais très excitée d’y participer mais j’avais l’impression que Neelu et sa famille l’étaient encore plus que je vienne. Elle m’en parlait tous les jours, me vantait les jeux, la nourriture, la musique et la joie du mariage indien et me répétait que ma venue était un honneur pour sa famille.
Question tenue, pas de Sari, trop inconfortable pour quelqu’un qui en met un pour la première fois et ça leur faisait vraiment plaisir que je vienne en tenue Européenne.

Le Jour J : Je me rends au mariage le samedi à 19h accompagnée d’Anaëlle une volontaire récemment arrivée. L’endroit est magnifique, un immense jardin entouré de voilages roses, une grande scène avec un canapé blanc, des tables simplement dressées sous un chapiteau de voilages et un très très grand buffet !
De la musique Bollywood plein les oreilles, nous sommes accueillies par Neelu qui va nous présenter à TOUTE sa famille. Et quelle famille nombreuse ! Tout le monde nous accueille très chaleureusement et nous prenons beaucoup, beaucoup de selfies !

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A 21h nous attaquons le buffet. Il est constitué de petits stands de plats indiens chauds qui donnent autant envie les uns que les autres mais qui sont surtout extrêmement épicés … Je me rabats donc sur le buffet sucré, certes très gras – oups – mais qui ne m’anesthésie pas l’intégralité de mon appareil digestif ! Tout le monde mange debout dans des assiettes en cartons et avec les doigts bien évidemment ☺ Ce moment est très convivial !

Après le diner, Neelu nous présente la mariée. Nous la rencontrons dans une petite pièce. Autour d’elle s’affairent de nombreuses femmes.  Nous la saluons avec un grand sourire mais elle ne nous adresse aucun regard et nous semble triste. A ce moment là nous sommes très gênées. Le sourire de toutes les femmes autour contraste et nous nous posons de nombreuses questions. Refuse t-elle notre présence ? Est- elle malheureuse ?
Nous partons sans réponses.

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Un instant après, le marié arrive dans une calèche ornementée de fleurs. Toute sa famille est réunie autour de lui, ils dansent et effectuent des rituels les uns après les autres auprès de lui.
Avant de retrouver sa femme sur l’estrade il y a un long moment de prière autour du marié.
Enfin, ils sont réunis sur ce grand canapé blanc sur l’estrade face à une centaine d’invités. Ils se passent des colliers de fleurs autour du coup et on leur jette des fleurs. Chaque proche va prendre une photo avec eux et leur donne de l’argent.
Encore une fois, le sourire du marié contraste avec la triste expression de la mariée.
Finalement à minuit nous somme rappelées à la maison. Le mariage finira à 5h du matin avec encore de nombreux rituels et cérémonies et surtout beaucoup de temps d’attente…

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La question sur le sourire de la mariée nous tracasse trop et nous en parlons à Neelu qui nous rassure et nous apprend qu’en Inde il est de coutume que la mariée ne sourie pas. Elle me dit qu’elle est heureuse avec son mari, et ils vont bientôt partir en lune de miel !
Je leur souhaite tout le bonheur du monde, qu’ils prennent soin l’un de l’autre et surtout la plus belle chose à mes yeux, qu’ils tombent amoureux !

Ici, le mariage est vu comme une tâche pénible par les jeunes qui ne sont apparemment pas mécontents de la déléguer à leurs parents.
En ce qui me concerne, cet événement a été une vraie expérience qui encore une fois m’a permis de découvrir encore plus en profondeur la culture Indienne et m’a fait réellement prendre conscience de la chance que j’ai de pouvoir épouser quelqu’un que j’aimerai.

Sur ces belles paroles romantiques, une nouvelle expérience m’attend ce weekend que je ne tarderai pas à vous partager vendredi prochain !!

FÊTE NATIONALE – 26 JANVIER

Commençons par un peu d’histoire…
Le 26 janvier c’est donc la fête nationale indienne mais pour quelle raison ? Elle célèbre l’entree en vigueur de la constitution de l´inde et la fin du dominion. C’est l’une des trois fêtes nationale en Inde avec l’independence Day et l’anniversaire de Gandhi.

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Lors de cette occasion le premier ministre s’exprime devant l’Indian Gate et j’imagine que tout Delhi est en fête ! J’imagine, car moi j’ai passé ma journée à l´ecole. Et oui ! Ce jour est pourtant férié mais les enfants vont à l’ecole non pas pour étudier mais pour faire ce qu’ils appellent un « programme ».
Un programme c’est en fait un spectacle de danses, chants et speechs où tout le monde doit revêtir son habit des grands jours !
Pour les femmes c’est le sari et pour les petites filles des robes colorées et très ornementées accessoirisées de beaucoup de bijoux ! Les garçons sont plus classics en jean chemise.

La journée commence par un speech de la principale, en hindi, suivi de l’hymne national chanté par les élèves et clôturé par le levé de drapeau de l’Inde qui laisse s´envoler des pétales de de fleurs !

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Ensuite deux élèves s’expriment en hindi puis un en anglais pour remercier le pays et le gouvernement et s’enchainent Chants et danses que je vous laisse découvrir en vidéos !







Il y a 4 journées de ce type « programme » dans l’annee Pour chaque grande célébration. Le 22 Janvier pour Basant Panchami, le 26 Janvier pour le Republic day, le 15 Août pour l’independence day, le 2 Octobre pour l’anniversaire de Gandhi.

BONUS !
La playlist 100% Bollywood de cette journée !!
*Mohabbatein Pairon Mein – Bandhan Hai
*Maiyya Yashoda – Kavita Krishnamurthy
*Badi Mushkil – Anu Malik and Llayaraja and Ajay Devgn
*COUP DE CŒUR : Cham Cham – Monali Thakur and Meet Bros
*Pallo Latke – Jyotica Tangri
*Bole Chudiyan

A SUIVRE ?? J’ai l’honneur d’avoir été invitée à un mariage indien ! Un de mes rêves se réalise et je vous prévoie donc un article pour vous faire partager ce moment unique !
A dans deux semaines 😉

PREMIERE SEMAINE DE MISSION – PARTIE II

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Des journées plus identiques les unes que les autres…

Le matin écriture et l’après-midi lecture. Jamais aucune activité d’art plastique, pourtant indispensable à cet âge là. Le travail qu’on leur donne n’est vraiment pas stimulant. Ils répètent sans cesse la même chose, connaissent les mots de leur livre d’anglais par cœur et que 7+12=19. On leur fait tout répéter et recopier de façon robotique sans leur expliquer le pourquoi du comment. Ainsi lorsque je pose une addition simple sans mettre le résultat ou que je leur demande s’ils aiment les « Banana », plus personne n’a la réponse.

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…mais des enfants dotés d’une motivation sans relâche…

En effet, les enfants font preuve d’une motivation surprenante et ô combien plaisante. Les institutrices n’ont elles aucun enthousiasme à faire la classe et aucun scrupule à ne rien faire faire aux élèves pendants deux heures les laissant livrés à eux mêmes. Transposez cette situation dans une école maternelle Française et vous obtiendrez l’anarchie dans la classe ! Ici, au contraire les enfants récitent leurs mots et font des exercices de leur plein gré, pour s’occuper comme ils peuvent … intelligemment. Autre exemple, les devoirs. Ils ne sont pas vérifiés mais je jette un petit coup d’œil par curiosité et j’ai toujours la surprise de voir qu’ils sont faits ! Cette volonté d’apprendre et de progresser m’impressionne et me donne plus que tout envie de les aider.

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 …avec des personnalités différentes…

Aussi, se retrouver à la place de la maitresse est très amusant ! A mon tour d’observer les élèves et de déceler les personnalités de chacun ! Riya, premier de la classe, à crier les réponses quand il n’est pas interrogé pour montrer qu’il sait. Amit, très bon élève également mais beaucoup plus modeste, toujours à essayer de capter mon regard et très en attente d’encouragements. Mahak, elle a de grosses difficultés à écrire mais m’apporte toujours son cahier avec un grand sourire emplit fierté d’avoir essayé. Le tout petit Honey, pour qui les exercices sont infaisables, mais quel charmeur à me faire sans cesse les yeux doux ! Vous l’aurez compris, ces enfants ont un regard assez puissant ! En même temps c’est un peu notre seul moyen de communication. Cela m’effrayait beaucoup au début « Mais je ne sais pas parler avec mes yeux moi ! » et au final c’est un exercice très intéressant et qui apporte énormément de bonheur. Leur regard est d’ailleurs pour les plus nombreux, souligné d’un épais trait de Khôl qui n’a pas une portée esthétique mais qui protège contre le mauvais œil et les saletés de la pollution. Ce maquillage – que j’ai pour habitude d’associer aux filles alors qu’ici se sont plutôt les garçons qui le porte – ne me facilite pas la tâche dans la différentiation fille/garçon. En effet, beaucoup de filles ont les cheveux courts et beaucoup de garçon ont le visage très fin. Et leurs prénoms portent également à confusion Riya est un garçon, Ronak et Mahak des filles etc. Des prénoms d’ailleurs pas simples à retenir ! Au bout d’une semaine je n’en connais que 10/25 !

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 …qu’un rien n’amuse…

Des fois on ne fait rien on attend seulement que le temps passe. Alors, m’ennuyant tout autant que les enfants je décide de taper dans les mains du petit le plus proche de moi. Je lui apprend à faire un « check », et là 20 mains me sont tendues ! Alors je tape dans les mains de chaque enfants, ils sourient, ils rigolent, on pourrait faire ça toute la journée ils ne s’en lasseraient pas.

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…sortir de la routine…

Le deuxième jour de classe je me retrouve seule. Neelu n’est pas là et je me demande bien comment je vais m’en sortir ! Encore une fois c’est avec beaucoup d’étonnement que je découvre que ce sont les enfants qui vont me guider. Ils m’apportent leurs cahiers et m’expliquent par des gestes ce que je dois faire. La première partie de classe se passe très bien, je suis leur routine habituelle. Mais quand viens la seconde partie, qui n’est pas vraiment structurée et où je n’ai plus vraiment l’attention des enfants je dois vite trouver une solution ! Je me saisis d’un livre d’anglais et d’une craie et leur propose de venir un par un au tableau mettre la lettre manquante du mot que j’ai écris. Jamais je n’aurais imaginé que cet exercice leur procurerait autant d’enthousiasme ! En trente secondes ils m’avaient plaquée au tableau, voulant tous être interrogés ! J’ai donc vite  compris qu’ils aimaient sortir des exercices routiniers. Je vais donc me mettre à réfléchir à de nouveaux exercices !

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…et qui doivent évoluer sans matériel.

Mais ce n’est pas si simple que ça. Trouver des idées ne me pose aucun problème, j’en ai plein ! Mais quand je me pose la question de la mise en place d’un exercice, entre la barrière de la langue et le manque total de matériel (1 crayon de papier, 1 gomme, Un livre d’hindi et d’anglais déchiré à n’en plus pouvoir le lire), cela me complique beaucoup la tâche. De plus je suis ici pour assister et aider et non pour imposer mes exercices. Encore une fois ce fameux problème de communication avec Neelu, comment lui faire comprendre ma nouvelle idée d’exercice et ne pas la vexer ?

Cela se fera au fur et à mesure j’imagine….

Photos de la journée du Lundi 21 Janvier, jour de Basant Panchami où il célèbre,t la déesse de l’éducation, de l’intelligence et de la connaissance, Saraswati. 

A suivre ? Le 26 Janvier c’est la fête Nationale ! Alors comment les Indiens célèbrent-ils cette fête ?

PREMIÈRE SEMAINE DE MISSION – PARTIE I

Ecole de 80 élèves entre 3 et 15 ans, 5 classes, 5 institutrices.

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8H15 – DEPART

Et voilà le jour J est arrivé, je m’apprête à commencer ma mission pour de vrai, à rencontrer les enfants et à me transformer en maitresse pour 3 mois. Je suis très angoissée à cette idée, pleins de questionnements se bousculent dans ma tête et surtout pleins de scénarios… il est donc tant que la mission débute pour que je me calme et que je vois ce qui m’attend vraiment.

L’école est à 5min à pied de ma maison. Auntie m’accompagne pour le trajet aller, ensuite ce sera à moi de me débrouiller… et je ne suis pas rassurée de devoir rentrer seule ! Nous nous enfonçons dans Faridabad, dans les habitations, enfin du moins ce qui tente d’y ressembler. L’odeur est insupportable, un mélange de saleté, d’odeur et d’excréments d’animaux. Ce matin, en effet, sur le trajet je croise plus d’animaux que d’Hommes. Vaches, poules, porcs, chiens, tous ces animaux errants se baladent librement sur ce petit chemin de terre et jonché de déchets.

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Pas simple de prendre des photos…. ça se bouscule, la preuve en photo !

8H25 – ARRIVEE A L’ECOLE

Sur la droite, un bâtiment jaune pâle, l’école. Je passe la grille et là je tombe face à plus de 80 enfants qui jouent dans la petite cours. Très vite ils laissent tomber leurs activités et se ruent sur moi. « Hello Ma’am » « Good morning Ma’am », ils me tendent leurs mains pour que je la leur serre, leurs yeux pétillent et leur sourire est tellement grand. Et cet accueil ne se résumera pas seulement à ce premier matin mais sera le même chaque autre matin ! Un plaisir d’être accueillie de cette manière pour bien commencer la journée !

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8H30 – PRIERE

Pas le temps de faire connaissance, la « sonnerie » retentit pour marquer le début de la prière. Les élèves se rangent en file Indienne 😉 par classe et du plus petit au plus grand. Une des institutrice crie des mots en Hindi, les élèves tapent du pied comme des militaires. Trois filles se mettent devant et commencent à réciter la prière, les autres répètent. 2 prières qui durent 10 minutes, suivies de l’hymne national. Toujours de manière très militaire, chaque élève retourne dans sa classe respective.

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Aperçu de la salle de la classe, où l’on y voit aussi peu que sur la photo 

8H45 – DEBUT DE LA CLASSE

On me présente rapidement, prénom et pays d’origine et hop me voilà face à ma classe. Les enfants ont entre 5 et 7 ans. J’assiste Neelu, 19 ans qui ne parle pas vraiment anglais. La communication va être difficile. En effet elle ne me parle qu’en Hindi. La technique ? Répondre « oui » et attendre de voir ce qu’il se passe… !

D’après ce que je peux observer, la première partie de la classe est consacrée à des exercices de recopiage d’Hindi, d’Anglais et de mathématiques. Après quelques minutes les premiers ont fini et me voilà armée d’un stylo rouge en train de corriger les cahiers ! Pas d’appréciation, pas de notes, seulement des petits traits rouges lorsque c’est juste. Et il ne faut pas oublier d’écrire sur la page d’à côté que le même exercice est à refaire en devoir, au risque de se faire rouspéter non pas par l’institutrice mais par l’élève !!! A 11h la cloche sonne, c’est la pause. Cris de joies dans toutes les classes, tout le monde s’empresse de sortir son gouter.

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11H – BREAK

Je fais alors la connaissance d’un groupe de 5 filles qui ont entre 13 et 15 ans. Elles sont en quelque sorte les « survivantes » de leur classe, celles qui n’ont pas lâché l’école. Elles ne me lâchent pas du regard et les compliments et les questions fusent ! 2 questions ont particulièrement retenues mon attention. La toute première, fût « Quel est ton rêve ? » Une belle question qui montre ce qui anime ces jeunes filles et pourquoi elles sont encore à l’école aujourd’hui. Je ne sais bêtement que répondre mais en revanche, quand je leur retourne la question, les réponses ne se font pas attendre ! Avocate internationale, docteur, chanteuse, premier ministre. De grandes et belles ambitions qui font plaisir à entendre mais qui me laissent une petite pensée amer car je sais que ces rêves ne resteront hélas que des rêves…

La deuxième question qui m’a marquée fut lorsqu’elles voulurent savoir quel est mon pays préféré. En tant que française qui a eu la chance de voyager je leur réponds sans réfléchir l’Italie, pays où j’adore passer mes vacances. Alors qu’elles, répondirent en chœur « INDIA !! » en y associant de nombreux éloges. En une demie heure et à travers des questions ordinaires, ces filles m’ont amenée à des réflexions que j’aimerai approfondir. C’est vrai, quel est mon rêve ? Suis je consciente de la chance que j’ai de vivre dans un pays qui me donne la possibilité de réaliser mes rêves comme la France ? Une chose est sure, ces enfants vont beaucoup m’apporter…en espérant que ce soit réciproque.

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11H30 – REPRISE

Je passe la deuxième partie de la classe à faire répéter aux petits des mots que j’épelle en Anglais. Mais je comprends très vite que ces mots ils les connaissent par cœur et que cet exercice n’est drôle ni pour eux ni pour moi.

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13H45 – FIN DE LA JOURNEE

La sonnette retentit, la journée d’école est finie ! Mais avant de se précipiter dehors, j’ai droit au même scénario que ce matin pour me dire au revoir ! Des dizaines de mains à serrer et des sourires à n’en plus finir !

Premier trajet toute seule également. J’appréhende ce moment car je ne me sens pas du tout à l’aise, d’autant plus qu’à cette heure ci tout le monde est dans la rue. Je n’ose pas trop regarder autour de moi, je suis crispée je n’arrive pas à me détendre. Je sens les regards sur moi et je me dépêche de rentrer. Finalement au fur et à mesure des jours, eux s’habituent à ma présence et moi à leur regard. Je me détends, leur sourie, on se dit bonjour, ils appellent même leur famille à venir me saluer quand je passe.

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MES REFLEXIONS SUR CETTE PREMIÈRE SEMAINE, DEMAIN, À LA MÊME HEURE !

PREMIÈRES VISITES – NEW & OLD DELHI

QUTB MINAR – NEW DELHI

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Plus haute tour en pierre d’Inde et troisième du monde.

Le premier Sultan de Delhi commence sa construction et ses deux successeurs lui donneront sa taille finale. On remarque ainsi sur la tour plusieurs styles architecturaux. Cette tour a plusieurs significations : certains pensent que c’est une tour de la victoire et d’autres pensent que c’est un minaret de la mosquée utilisé pour l’appel à la prière par les muezzins.

HUMAYUN’S TOMB – NEW DELHI

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Assez similaire au Taj Mahal, cette tombe à l’architecture moghole abrite l’empereur Humayun et 150 membres de la famille royale.

LOTUS TEMPLE – NEW DELHI

IMG_9493 (Les photos Google lui rendent bien plus justice !)

Temple ouvert à toutes les religions et dit comme le temple mère d’Asie du Sud.

INDIAN GATE – OLD DELHI

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La porte de l’Inde est un monument aux morts. La fête Nationale étant en préparation (26 Janvier) et le gros nuage de pollution en arrière plan, le monument n’est encore une fois pas à son avantage !

TEMPLE GURUDWARA BANGLA SAHIB – OLD DELHI

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Plus grand temple Sikh de Delhi, tout en marbre blanc et dorures ! L’eau du bassin et la nourriture y sont sacrés, on peut venir y prier tout au long de la journée mais le turban est de rigueur !!

RAJ GHAT – OLD DELHI

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Mémorial du Mahatma Gandhi marquant l’endroit de sa crémation le 31 Janvier 1948.

RED FORT – OLD DELHI

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Forteresse d’architecture Moghole depuis lequel le premier ministre d’Inde s’adresse le jour de l’Independence le 15 Aout.

 

 

LA FAMILLE INDIENNE


LA FAMILLE INDIENNE

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Namaste Namaste !

Me voilà bien arrivée en Inde et depuis une petite semaine j’ai déjà bien des choses à raconter ! Tout est si différent de notre culture, ce qui demande de faire preuve d’un grand sens d’adaptation afin de ce faire à ce choc culturel. J’ai hâte de vous raconter 🙂

S’INTÉGRER

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Pendant ces trois mois je vais vivre dans une famille Indienne. Et rien de plus formateur que d’être en immersion totale pour connaître la culture d’un pays. Je suis donc hébergée chez un couple d’une soixantaine d’années et la mère de la femme qui doit bien en avoir plus de 80 ! Ils sont très gentils et attentionnés mais leur anglais est assez limité et cela rend la communication parfois compliquée.

Pour l’instant je suis seule dans la famille. J’espère que d’autres bénévoles vont vite arriver car toute seule ce n’est pas très drôle, d’autant plus qu’il m’est déconseillé de sortir dans le quartier toute seule. Malgré tout nous ne sommes pas que 4 à vivre ici car la famille, d’un milieu pourtant très modeste, dispose de personnels ! Pour la cuisine, le ménage, les courses etc. Ils viennent plusieurs fois par jours pour nettoyer la maison et faire la cuisine.

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Et donc dans cette petite maison rose pâle dans laquelle je vis il y a ma chambre, froide et sans fioritures mais il y a surtout une salle d’eau assez …. limitée !

SE LAVER

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Ah ! J’avais deux craintes en venant ici : la nourriture épicée et les sanitaires. Et bien je suis servie !

La maison dispose de deux salles d’eau, j’ai donc la chance d’en avoir une pour moi toute seule. Un petit lavabo à l’extérieur pour dire bonjour aux voisins quand je me brosse les dents. Pas de quoi se plaindre, c’est plutôt appréciable au lever du soleil. Un toilette assis qui ne peut pas évacuer le papier toilette et dont la chasse d’eau ne marche qu’une fois sur cinq…. plus compliqué. Et enfin une petite pièce donnant sur l’extérieur (le matin par 10 degrés ça caille…) qui renferme un petit robinet. Cette petite pièce est donc la douche ! Assez obsédée par la propreté de mes cheveux, je l’avoue, ma grande question fut « Comment fait on pour se laver les cheveux ? ». Question qui a bien fait rire la famille ! Et bien avec un seau d’eau et un gobelet ! Pas des plus pratiques et des plus rapides mais faisable… mes cheveux sont propres !

SE NOURRIR

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Abordons maintenant un sujet crucial pour tout français : la nourriture !

Comme dit précédemment, la nourriture épicée et très appréciée des Indiens, m’effrayait beaucoup. Une rondelle de Chorizo c’est déjà trop ! Et effectivement tout est très fort et j’ai du mal à apprécier le goût des plats car ma bouche est instantanement anesthésiée ! Le petit déjeuner se compose de galettes salées et épicées à manger avec du Ketchup et un thé Matcha au lait. Les repas du midi et du soirs sont les mêmes. Ce repas de Dal est principalement constitué de riz, soupe de lentilles et curry de légumes. Repas évidemment accompagné du fameux Chapati, pain Indien. Les familles sont végétariennes, si l’on veut manger de la viande il faut aller au restaurant. Pas d’eau à table mais du thé noir sucré (ils font chauffer de l’eau dans une casserole, ajoutent beaucoup de sucre, laissent le tout caraméliser un peu puis ajoutent le thé en granulé.). Il est succulent mais c’est assez particulier de le boire avec le repas.

Le respect est une valeur essentielle pour les Indiens, et surtout envers les « blancs ». Je dois me sentir comme chez moi, je me fais gronder si je refuse qu’on me resserve, je mange seule à table dans la salle à manger et eux sur leur lit dans leur chambre, je ne dois rien ranger, rien laver, rien débarrasser. En d’autres termes je dois me laisser servir, ce qui est gênant car en France nous sommes éduqués à aider dans les tâches.

SORTIR

Il y a deux saisons en Inde et jusqu’en Février c’est L’hiver. La journée il fait une bonne vingtaine de degrés tout doux grâce à un grand soleil et au ciel bleu ! Mais dès 17h30 lorsqu’il commence à se coucher l’air frais ne tarde pas à arriver et le soir il fait entre 7 et 8 degrés. Je suis dans un quartier au sud de Dehli (45 minutes en voiture si tout va bien…. ce qui n’arrive jamais !) qui s’appelle Faridabad.

Ce quartier est très pauvre. Dans ma rue il y a des maisons mais dès que l’on en sort on se retrouve face à face avec la misère. On a beau le voir dans les documentaires à la télévision ou dans la presse, le voir en vrai provoque un mélange de malaise, de frustration et de tristesse. Des abris en taule, des enfants qui se roulent nus dans des déchets, des vieux qui dorment sur le trottoir en plein soleil, et surtout des regards d’appel à l’aide, d’où cette sensation de frustration. On voit mais on ne peut rien faire. Il y aurait des pages et des pages à écrire sur ce côté obscur et hélas majoritaire en Inde. Je ne m’y attarderai pas maintenant, j’attends d’être plus loin dans cette expérience pour pouvoir en parler le plus justement possible.

En parlant de regard, lorsque l’on sort c’est la première chose qu’il faut affronter.

Le « blanc » a innové statut assez prticulier en Inde et une amie partie en mission en Inde juste avant moi me l’a très bien expliqué : Le « blanc » est très respecté en Inde. Ils nous voient comme plus intelligents et plus riches et pour cela ils nous doivent le respect. Mais la « femme blanche » a encore un autre statut. Pour les hommes elle est un objet de désir, car elle est libre d’avoir des relations sexuelles avant d’être mariée. Leur regard est très appuyé, ils me regardent de haut en bas et jusqu’à ce que je ne sois plus dans leur champ de vision. Lors des visites j’ai remarqué qu’il y avait une très grosse majorité de touristes Indiens et donc peu de « blancs ». Et parmi ces touristes Indiens il y a une forte majorité d’hommes. Je me retrouvais donc seule « blanche » au milieu de tous ces regards d’hommes et il est assez gênant de savoir que l’on est épiée ! Et c’est encore plus impressionnant lorsque un groupe de jeunes indiens foncent sur moi pour que je prenne des selfies avec eux. Et effectivement cette demande est loin d’être rare ! Mais sans jamais aucune lourdeur, ils n’insistent pas après un refus, ce qui est appréciable.

En ce qui concerne les femmes, elles ne comprennent pas comment on peut voyager seule, partir de chez nos parents sans être mariée ni avoir d’enfants. La place de la femme dans la société Indienne n’est évidemment pas comparable à la place de la femme dans la société Occidentale. Le regard que les femmes portent sur moi est, je trouve, méprisant et je me sens jugée. Je me trompe peut être mais c’est ce que je ressens. (Bien évidemment je suis habillée avec bras et jambes couverts).

Prendre la route ici n’est pas simple et je ne me risquerai jamais à conduire ! Il n’y a pas vraiment de règles j’ai l’impression. Et surtout sans Klaxon pas de circulation ! C’est l’élément essentiel de tout conducteur Indien. Il sert à prévenir qu’on est là, à dire à une voiture de se décaler, à éviter de se faire foncer dedans etc. Quand il y a 3 voies dessinées au sol, ils arrivent à en créer 5, et donc forcément ça ne roule plus et c’est le début des bouchons. Les voitures, les camions, les tuk-tuks, les vélos et mobylettes se faufilent comme ils peuvent entre les piétons qui sont partout sur les routes. Il n’est également pas rare de voir une voiture faire marche arrière ou arrêtée au milieu d’une autoroute, de voir une famille avec plusieurs petits enfants à 4 sur une mobylette, deux enfants sur le siège avant passager sans ceinture ou encore un foulard (les femmes ont le droit de conduire mais il est tout de même extrêmement rare d’en voir) qui vole prêt à se coincer dans une roue. Bref pour la sécurité on repassera !

La vie n’est évidemment pas chère du tout pour nous et les Indiens le savent. Pour les entrées des monuments il y a des prix pour les touristes et des prix pour les Indiens qui sont généralement deux fois moins chers. Une place de cinéma coûte 2€30, une bouteille d’eau 0€30, une entrée pour un monument (lorsque c’est payant) 7€, plus d’1 heure de Uber même pas 10€ etc.

A SUIVRE…

Je ne commencerai ma mission que la semaine prochaine. Cette semaine a été une semaine d’introduction avec des cours sur l’histoire, la géographie, la culture, l’économie du pays, une séance de cinéma (Tiger Zinda Hai) ainsi que des cours de langues et des visites des monuments cultes de Dehli. A suivre donc, un article avec mes premières visites.

Je ne vous dit pas au revoir, car cela n’existe pas en Hindi : cela voudrait dire qu’on ne reverrai plus la personne. Ils utilisent donc Phir Milenge qui veut dire à bientôt !

PS : Toute suggestion de sujet à aborder est la bienvenue !! Et laissez moi de vos nouvelles en commentaires 🙂

AVANT-PROPOS

QUI SUIS-JE ?

Je m’appelle Marie et je m’apprête à découvrir le monde de l’humanitaire. A 22 ans et étudiante en commerce, j’ai le goût du voyage et surtout je suis avide de nouvelles expériences et de challenges.

Mon projet en chiffres ça donne : 2 pays, 2 missions, 6 mois de préparation, 4 mois d’aventure, beaucoup d’heures d’avion.

Plus précisément, dans quelques semaines je vais m’envoler pour l’Inde ! Pays du thé, des épices, du Bollywood, des vaches sacrées, du polythéisme, de l’architecture Moghole.

La culture Indienne fait rêver par le dépaysement qu’elle procure, mais derrière ces belles images se cache une grande misère. L’extrême richesse et l’extrême pauvreté cohabitent et la classe moyenne n’existe pas. Les chiffres font peur et la cause mérite que l’on s’y intéresse. Pour ma part j’ai choisis de me tourner vers une mission d’alphabétisation : soutien scolaire, aide aux devoirs et aux activités extra-scolaires pour des enfants de Jaipur âgés de 4 à 16 ans. Si j’ai choisis le domaine de l’éducation c’est parce que cette cause me touche particulièrement. Elle m’a donné accès à la connaissance, elle a développé mon esprit critique et m’a donné un bagage indispensable à ma liberté et je pense que ce principe doit s’appliquer à tous les enfants du monde pour qu’ils accèdent à un monde meilleur et je serais heureuse de pouvoir y contribuer à mon niveau.

J’ai choisis l’Inde parce que sa culture me fascine et que l’appel à l’aide est présent. Mais aussi parce que mes grands-parents parrainent des petites Indiennes depuis de nombreuses années pour leur donner accès à l’éducation. Réaliser cette mission est une façon pour moi d’agir aussi et de faire perdurer leur action.

Mon expérience se finira par un mois au Népal pour une toute autre mission ! Plus professionnalisante, plus trotteuse, je vais participer à un stage de photojournalisme. Toujours bénévolement, je vais soutenir des journalistes de presse écrite et audio-visuelle dans leur travail quotidien. Une activité qui me permettra d’avoir un aperçu des métiers du journalisme qui m’ont toujours fait de l’oeil et de mettre en avant des compétences photographiques, rédactionnelles et professionnelles. Une autre manière aussi de découvrir un pays, à travers son actualité et ses évènements.


POURQUOI L’HUMANITAIRE ?

Il y a quelques mois encore, je dois le dire, l’humanitaire, le bénévolat ne m’intéressait pas vraiment. Mais l’élément déclencheur qui m’a fait changer d’avis et qui m’a donné envie de vivre cette expérience c’est le récit d’une amie partie au Laos pour une mission de bénévolat. Alors, donner un sens à sa vie, voyeurisme, don de soi, challenge peu importe ce que les gens pensent car moi, c’est avec beaucoup de respect et d’humilité que j’aurai plaisir à aider et rendre heureuses les personnes que je côtoierai tout au long de ce voyage.


ETRE UNE FILLE ET PARTIR SEULE ?

Quand je parle de mon projet autour de moi, la première réaction des gens est de me dire que « l’Inde c’est dangereux quand on est seule et qu’on est une fille… » Oui, il est évident que je n’aurais pas le même rythme de vie qu’en France, la même liberté mais l’organisme avec lequel je pars, Globalong, je l’ai choisis pour son encadrement rassurant de mon arrivée jusqu’à mon retour.

Je pars avec quelques appréhensions tout de même, mais j’imagine que si je respecte leurs us et coutumes et les règles de vie alors tout se passera bien. Un retour sur ce sujet à la fin de mon expérience…..


POURQUOI ME SUIVRE ?

Si l’Inde et le Népal vous intéresse, si vous prévoyez de participer à une mission humanitaire et que vous recherchez un témoignage vous êtes au bon endroit ! Expérience de vie, trips je prévoie d’écrire un maximum sur tous les sujets marquants et intéressants qui croiseront mon chemin !

A bientôt 😉